JO 2024 : Rachid Meziane “très optimiste” quant aux chances de qualification des Belgian Cats

“Je suis très optimiste quant à la qualification, nous sommes capables de le faire. On saura renverser la situation si nous sommes constants sur 40 minutes”, a expliqué le coach vendredi en conférence de presse à Courtrai, à l’hôtel des Belges.

Malgré un bilan de deux défaites en deux matchs, Rachid Meziane, sélectionneur des Belgian Cats, croit encore dur comme fer en la présence de la Belgique en quarts de finale du tournoi olympique de basket féminin avant de défier le Japon dimanche (11h00) dans le dernier match.

La Belgique (2 pts, -27 de différence de points) devra s’imposer largement contre le Japon (2 pts, -37) pour espérer être l’un des deux meilleurs troisièmes, aussi qualifiés pour les quarts. Les Belges auront déjà une solide indication en débutant leur match, connaissant l’issue du duel du groupe A entre Porto Rico (2 pts, -4), et la Chine (2 pts -23). En effet, une courte victoire chinoise serait dans l’intérêt des Cats. “Si la Chine gagne d’un point, elle aurait une différence de -22. Conjuguée à une victoire de six points de notre côté (ce qui amènerait la Belgique à -21, ndlr) et nous sommes qualifiés”, a expliqué Rachid Meziane. “On va tout donner pour ne pas avoir de regrets. On va décupler nos efforts pour nous illustrer contre le Japon, transformer la pression en motivation.” Le technicien est rapidement revenu sur la défaite de la veille, encaissée face aux États-Unis (74-87).

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“Les Cats méritent des applaudissements, ce match est de bon augure pour la suite. Cela prouve que nous pouvons hausser notre niveau”, a-t-il ajouté avant d’évoquer le style de jeu radicalement différent des Japonaises. “C’est une équipe qui repose sur son tir extérieur et sa rapidité. Il faudra se montrer solide défensivement, effectuer les bons replis, les empêcher de courir et éviter les tirs ouverts”, a expliqué Meziane. “À l’image de ce que nous avons fait contre elles en préparation à Reims, il faudra contester un maximum de tirs.”

Contre le Japon, les Belges auront un avantage, la taille dans la raquette. “En alternant jeu intérieur et jeu extérieur, on peut leur poser de vrais problèmes. D’autant que nous avons de très bonnes passeuses à l’intérieur. Nous devons imposer notre densité physique.”

Après deux matchs où la réussite à distance n’a pas toujours été au rendez-vous, avec un 5/18 contre l’Allemagne puis un 5/27 contre le Team USA, les Cats seraient bien inspirées de régler la mire contre le Japon. “C’est difficile de trouver ses repères dans une si grande salle, mais nous sommes sur la bonne voie. Notre jeu est mieux construit, nous allons nous procurer des tirs plus ouverts.” Jeudi contre les Américaines, cette adresse aurait sûrement permis aux Belges de rester dans la course. “C’est une de nos forces et on a encore de la marge à ce niveau-là. Cela nous aurait peut-être permis de signer cet exploit de battre le Team USA. Nos arrières auront sûrement de meilleures opportunités de marquer contre les Japonaises”, a analysé le Français.

Julie Vanloo “pas habituée à gagner” avec le plus grand écart possible

Julie Vanloo et les Belgian Cats préparent un match particulier. Dimanche contre le Japon (11h00), la Belgique devra non seulement s’imposer mais aussi avoir un œil constant sur la différence de points. En effet, ce critère sera crucial pour espérer terminer à l’une des deux places de meilleurs troisièmes afin d’atteindre les quarts de finale du tournoi olympique de basket féminin.

“On a déjà joué avec ce critère en tête contre les États-Unis, pensant tout le temps à la différence de points”, a expliqué l’arrière vendredi à Courtrai, au lendemain de la défaite contre le Team USA (74-87). “Désormais, il faudra sûrement gagner avec le plus grand écart et c’est un type de jeu totalement différent auquel nous ne sommes pas habituées”, a confessé celle qui a inscrit 11 points jeudi contre les Américaines. L’arrière, qui a découvert la WNBA avant ces JO, est aussi revenue sur la prestation belge face à l’ogre américain. “Je suis vraiment satisfaite de la façon dont nous avons joué, de notre réaction après notre défaite face à l’Allemagne. On a retrouvé notre agressivité et notre jeu, sans doute et sans complexe. C’était un match amusant à jouer”, a encore raconté Vanloo, émerveillée par l’ambiance mise par 17.500 fans belges dans un stade Pierre Mauroy chauffé à blanc. “C’était une expérience incroyable. Ils étaient derrière nous à chaque moment compliqué, ça nous a permis de réduire l’écart.”

Vanloo, avec son franc-parler caractéristique, n’a pas manqué d’égratigner Sabrina Ionescu, autrice d’un trois points sur le buzzer alors que l’équipe belge ne la tenait pas. “Elles étaient déjà qualifiées et elles n’avaient pas d’intérêt à marquer ce panier. J’ai aussi trouvé dommage de faire ce signe (Ionescu a mis son doigt sur sa bouche pour faire taire le public belge, ndlr) mais c’est comme ça. Nous sommes toutes des gagnantes”, a expliqué Vanloo, ajoutant que c’était avant tout la faute de l’équipe belge d’avoir laissé autant d’espace à celle qu’on compare à Stephen Curry pour son adresse à distance.

Belga