Jambon veut une police des chemins de fer active dans les trains, pas dans les gares
Le ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA) veut redéfinir clairement les tâches attribuées à la police des chemins de fer. Ce service spécialisé au sein de la police fédérale ne devrait travailler que dans les trains, sur les quais et sur les voies, estime-t-il. La sécurité dans les gares est quant à elle du ressort des polices locales.
Cette nouvelle répartition des tâches sera assortie d’une réorganisation. Les dispatchings de Bruxelles, Anvers, Gand, Liège et Charleroi seront maintenus, tandis que d’autres tels que ceux de Hasselt, Louvain ou encore Bruges deviendront des bureaux satellites.
Le député fédéral Franky Demon (CD&V) craint que le démantèlement de certains postes conduise toutefois à un accroissement de la criminalité dans et aux alentours des gares. “Les différents bureaux de la police des chemins de fer ont déjà démontré leur efficacité, certainement dans les stations très fréquentées, où se trouvent de nombreux navetteurs et touristes”, souligne-t-il.
Le ministre Jambon ne partage cependant pas tout à fait cette analyse. “Le contraire est vrai aussi. Notre objectif est de rendre le service encore plus performant”, précise son porte-parole, Olivier Van Raemdonck. “Il ne s’agit pas de faire d’économies. Nous voulons mettre ces agents spécialisés dans les trains, sur les quais et les voies, plutôt que dans des bureaux. Tout comme la police de la route doit se trouver sur les axes routiers.”
Les gares ne sont quant à elles pas du ressort de la police des chemins de fer. “Un vol dans une gare est équivalent à un vol dans un centre commercial. Les missions de police de première ligne ne sont pas une tâche pour un service spécialisé comme la police des chemins de fer”, poursuit M. Van Raemdonck.
Afin d’améliorer la sécurité dans et à proximité des stations, les polices locales et fédérale concluent par ailleurs de nouveaux protocoles et mettent à jour ceux qui existent déjà, précise-t-il.
Belga