Ixelles : des cerisiers abattus “par erreur” par la commune
Au total, 8 arbres ont été déracinés devant l’impuissance des riverains. La commune d’Ixelles admet que l’abattage a été réalisé sans l’autorisation de la hiérarchie.
C’est un riverain de la rue de l’automne, située à Ixelles, qui a donné l’alerte à RTL Info. Plusieurs cerisiers ont été déracinés par des ouvriers communaux, alors qu’ils sont encore en bonne santé.
“A notre plus grande surprise, ils ont commencé à déraciner des arbres qui ont 30 ans totalement vivants, en pleine floraison. (…) Pour moi, c’était à la fois absurde et choquant. J’ai demandé à un ouvrier qui m’a dit être jardinier de formation si cela ne lui faisait rien de tuer un arbre trentenaire. Il m’a répondu qu’il avait “ça sur sa liste””” déplore l’habitant, choqué, à nos confrères.
Au total, 8 arbres ont été déracinés devant l’impuissance des riverains.
Une erreur humaine
Contactée par RTL, la commune d’Ixelles admet “une erreur humaine“, le contremaitre des espaces verts ayant oublié de prévenir sa hiérarchie.
“Il y a 30 ans, des cerisiers du Japon ont été plantés dans cette rue. Le contremaitre a constaté que certains spécimens n’étaient pas adaptés aux dimensions de la voirie. Ils possèdent des couronnes assez larges. Vu le passage des camions et la proximité avec des façades, ces essences ne semblent pas adaptées. Dans un souci d’entretien, il a voulu planter à la place une essence d’arbre à la silhouette plus élancée et plus adaptée”, explique Samuel Deroover, directeur de la gestion des espaces publics.
Les cerisiers vont être remplacés par de nouveaux arbres. Mais cela ne plait pas aux habitants de la rue. “Ils ont remplacé les cerisiers par des espèces de bâtons en nous disant que, d’ici 10 ans, ils vont être magnifiques. Je ne sais pas s’ils ont entendu parler du réchauffement climatique mais on est en train d’arboriser la planète pour avaler le CO2 et ici un collège Ecolo abat des arbres pour mettre des tiges qui mettront 10 ans à se développer”, déplore le témoin.
Pour éviter que l’erreur ne se reproduise, la commune a décidé que les remplacements d’arbres devront être validés par le collège en concertation avec les riverains.
Rédaction