Ixelles impose 15% de logements accessibles dans tout grand projet immobilier étudiant

Ixelles accueille quelque 40% des 137.000 étudiants hébergés à Bruxelles.

La majorité PS-MR-Engagés d’Ixelles a décidé d’imposer un quota de 15% de logements accessibles dans chaque grand projet immobilier de logement étudiant, a-t-elle annoncé lundi.

Concrètement, pour être acceptés, les nouveaux projets de développement de logements étudiants devront dorénavant inclure 15% de logements accessibles, en plus des charges d’urbanisme. Par ailleurs, la commune va réaliser un monitoring du logement étudiant, en collaboration avec perspective.brussels, afin de répondre aux besoins réels des populations estudiantines.

Une pression accrue sur les loyers

Avec l’ULB, la VUB sur son territoire et sa proximité avec de nombreuses autres écoles supérieures, Ixelles accueille, selon la toute récente étude de perspective.brussels, quelque 40% des 137.000 étudiants hébergés à Bruxelles.  Selon la majorité ixelloise, cette dynamique s’accompagne d’une pression accrue sur le logement: en trois ans, les loyers ont augmenté de 26%, soit de plus de 125€, atteignant 600€ par mois en Région bruxelloise, souvent bien plus à Ixelles.

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Les 15% réservés des logements dits abordables, devraient être crédités de loyers n’excédant guère les 450 euros.  Pour réaliser l’objectif de 15%, les promoteurs pourront collaborer avec l’Agence Immobilière Sociale Étudiante (AISE) ou d’autres services d’aides aux étudiants.

Selon l’échevine de l’Urbanisme Julie de Groote (Les Engagés), rien qu’en ce début d’année 2025, la commune a déjà été sollicitée pour la construction de plus de deux mille logements étudiants autour des universités, qui viendront s’ajouter aux plus de trois mille déjà autorisés précédemment. Mais pour éviter les effets pervers de la spéculation, “nous voulons tout de suite placer un marqueur fort et insérer dans ces grands projets du logement étudiant accessible”. “Nous voulons aussi nous assurer que le logement envisagé soit de qualité””. De son côté, le bourgmestre Romain De Reusme (PS) a jugé qu’Ixelles posait “les bases d’une politique structurante qui garantit un accès plus équitable aux kots et préserve la mixité du quartier”.

Belga – Photo : Belga