Irrégularités au CPAS d’Anderlecht : “C’est une culture au PS, c’est gravissime”, estime Alexia Bertrand (Open VLD)

La Secrétaire d’État au Budget du gouvernement sortant, membre de l’Open VLD, dénonce le “clientélisme” dont le parti socialiste peut faire preuve.

Affaire du CPAS d’Anderlecht, suite et pas fin. Des auditions auront lieu la semaine prochaine en commission des Affaires sociales mais hier déjà la ministre fédérale Karine Lalieux (PS), en charge de l’intégration sociale et donc des CPAS du pays, a été entendue à la Chambre. Elle a exprimé sa volonté de renforcer les contrôles. Pour rappel, une enquête de la VRT a mis en lumière d’importants dysfonctionnement au sein du CPAS d’Anderlecht. Des revenus d’intégration ont notamment été octroyés sans réel contrôle effectif.

“La question est de savoir s’il s’agit d’un cas isolé ou quelque chose que l’on va retrouver dans l’ensemble des CPAS, singulièrement ceux qui sont gérés par le PS“, s’interroge Alexia Bertrand. “Il y a quand même le cas où l’on a vu un président du CPAS qui était fier de pratiquer le clientélisme (Ndlr : interrogé par nos confrères de la VRT, l’ancien président du CPAS d’Anderlecht Mustapha Akouz a déclaré qu’il était fier d’aider son prochain). C’est une culture. C’est gravissime.”

Pour Alexia Bertrand, il est temps de faire le ménage dans certains CPAS. “Il va falloir regarder de près. On parle ici de contrôles élémentaires qui n’ont pas été faits.”

Si elle reconnait que certains assistants sociaux travaillent dans des “conditions extrêmement difficiles”, elle pointe des “signaux d’alarme” qui n’ont pas été entendus par la ministre de tutelle Karine Lalieux (PS). “Il faut quand même rappeler qu’il y a toute une série de rapports qui sont arrivés dès 2019 pour indiquer la problématique, pour expliquer qu’il y avait des problèmes au sein du CPAS d’Anderlecht et que rien n’a été fait. Ca c’est grave.”

Par ailleurs, après près de six mois sans gouvernement fédéral, et donc sans possibilité de fixer un budget pour la prochaine législature, la Secrétaire d’Etat au Budget en affaires courantes s’inquiète. Selon elle, le risque d’une procédure de déficit de la part de la Commission européenne est bien réelle. “Outre la Commission européenne, il y a aussi les agences de notation qui vont dégrader la note et qui vont faire en sorte que nos emprunts vont coûter plus cher et ça, c’est très compliqué.”

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■ Une interview d’Alexia Bertrand (Open VLD), Secrétaire d’État au Budget et à la Protection des consommateurs en affaires courantes, au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles