Insécurité à Bruxelles: “Le Fédéral ne fait pas assez pour la région”, estiment 40 comités de quartiers
40 comités de quartiers bruxellois regroupés appellent le gouvernement fédéral à agir plus pour lutter contre l’insécurité dans la capitale. Leur porte-parole, Eric Vandezande, était l’invité de Bonjour Bruxelles pour en parler.
Il y a plusieurs mois, 40 comités de quartiers bruxellois se sont regroupés pour essayer de se faire entendre des autorités. L’une des thématiques qui les préoccupe particulièrement est celle de la sécurité dans la capitale, notamment en lien avec les fusillades et les trafics de drogue.
“Les choses ne s’améliorent pas du tout”, regrette Eric Vandezande, porte-parole des 40 comités de quartiers regroupés. Les mesures mises en place, comme le système des hotspots, ne sont pas suffisantes : “On a vu un effet, mais ce concept ne veut pas dire plus de gens sur le terrain. Il n’y a pas plus de policiers. Ils sont mieux organisés peut-être”, réagit Eric Vandezande qui admet qu’il y a une amélioration à Yser ou Aumale.
Juste avant les élections, les comités de quartier se sont remobilisés en organisant une réunion publique rassemblant une centaine de personnes. La déclaration d’octobre a donc été publiée.
► Lire aussi | 40 comités de quartiers alertent sur l’insécurité et les nuisances dans la capitale
Plusieurs niveaux de pouvoir sont visés par la déclaration, à savoir les bourgmestres, la Région, et surtout le Fédéral : “Les trois niveaux devraient plus coopérer, pour le moment ce n’est pas encore le cas”, estime Eric Vandezande. “Je pense que l’autorité qui manque le plus, pour l’instant, c’est le gouvernement fédéral”, affirme le porte-parole avant de compléter : “Il ne fait pas assez pour la région bruxelloise”.
Les comités de quartier ainsi mis en place le “Plan Canal” : “Ce qu’on veut obtenir, c’est que le gouvernement fédéral prenne des initiatives, en coordonnant la Région et les communes, pour agir contre les trafics de drogue et la grande pauvreté qu’on voit dans nos rues, qui est liée à la politique, mal gérée, de l’asile et de la migration”, insiste le porte-parole.
Pour y arriver, “il n’y a pas de baguette magique”, l’invité demande de la créativité, de la coordination et un plan pour les sans-abris à la rue. “Ou bien, il faudra considérer un retour à leur pays d’origine, ou bien, si ce n’est pas possible, il faudra les intégrer”, estime-t-il.
M.D. – Photo : BX1
■ Interview de Eric Vandezande, porte-parole des 40 comités de quartiers, réalisée par Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles.