Inégalités scolaires: des millions d’euros distribués, surtout à Bruxelles, pour des résultats flous
La Fédération Wallonie-Bruxelles investit annuellement 98,6 millions dans les écoles accueillant le plus d’élèves en difficulté. La Région bruxelloise capte près de la moitié du budget total. Avec des effets difficiles à percevoir, écrit Le Soir dans son édition de jeudi.
Sans surprise, les données obtenues par Le Soir font état de très fortes disparités géographiques dans la répartition des moyens, et donc des élèves précarisés. La Région bruxelloise capte à elle seule près de la moitié du budget total de l’encadrement différencié (48,3 millions d’euros).
Des différences s’observent également entre réseaux d’enseignement. Alors que le réseau libre (confessionnel et non confessionnel) scolarise plus de 50% des élèves de la Communauté française, il perçoit uniquement 37,9% des moyens financiers dédiés à l’encadrement différencié. La tendance s’inverse pour l’officiel subventionné (organisé par les communes et provinces) qui accueille 35% de jeunes pour 44% des moyens. En cause: une répartition inégale des élèves selon leur niveau socio-économique.
Est-ce que cela fonctionne? C’est là que ça coince, explique Le Soir car, pour faire simple, “on ne sait pas”. Le décret du 30 avril 2009 impose à la Commission de pilotage de l’enseignement (Copi) d’évaluer tous les trois ans si l’encadrement différencié remplit ses missions. Dans son dernier rapport, pour l’ensemble des indicateurs (redoublement, retard scolaire, orientation vers le spécialisé, abandon scolaire), les résultats sont systématiquement moins bons pour les établissements en encadrement différencié. Mais rien d’étonnant lorsqu’on sait que le milieu d’origine détermine le parcours scolaire de l’élève, pointe le quotidien.
Avec Belga