Hôpitaux : les conditions de visite restent très strictes
Malgré le déconfinement progressif de la société, le régime de visite en milieu hospitalier reste stricte, pour des raisons de sécurité. Chaque institution dispose de son propre dispositif. La situation varie donc d’un établissement à l’autre, de l’interdiction à la reprise partielle. Si vous souhaitez rendre visite à une ou un proche hospitalisé, prenez soin de vérifier au préalable les consignes prévues.
Avec le début de la pandémie, les visites ont été interdites quasi dans tous les hôpitaux. Les dispositifs ont toutefois connu des aménagements au gré des vagues. Actuellement, plusieurs établissements bruxellois maintiennent une règle d’interdiction de visite. Mais celle-ci est toujours accompagnée d’exceptions, pour des unités comme la néonatologie, la maternité, les soins palliatifs, les patients en fin de vie. D’autres institutions amorcent une reprise progressive des visites, mais de manière limitée et assortie de consignes strictes. De manière générale, la prudence reste de mise, pour protéger aussi bien le patient que l’hôpital et les équipes.
Visites suspendues
CHU Saint-Pierre : la règle générale actuellement reste l’interdiction des visites. Mais ce principe souffre de quelques exceptions :
► En maternité : une (seule) personne autorisée
► En pédiatrie : les parents peuvent visiter leur enfant
► Soins palliatifs et patients en fin de vie : les situations sont gérées au cas par cas.
► Hospitalisations de longue durée (plus de 7 jours) : une visite par jour.
« Nous sommes conscients des difficultés que ces règles génèrent pour les familles. Elles sont réévaluées périodiquement. Mais il nous faut trouver un équilibre entre le bien-être du patient et la nécessité de protéger l’hôpital dans son ensemble, patients et personnel. Nous avons eu des clusters, suite à des visites dans l’hôpital, il faut bien assurer la protection. Des solutions plus pérennes et respectueuses du bien-être de toutes et tous sont à l’étude. », nous indique le service de communication de l’hôpital.
Une réflexion à plus long terme est en cours pour déterminer si les modalités de visite pourraient connaître des changements durables. C’est le cas notamment pour la maternité, suite aux retours positifs des mamans qui apprécient le calme découlant du régime imposé depuis le début de la pandémie. Et sachant que les jeunes mamans ne passent plus que deux ou trois jours tout au plus dans le service.
Au CHU Brugmann, les visites aux patients hospitalisés sont toujours suspendues pour toutes les unités d’hospitalisation.
Des autorisations sont toutefois prévues dans certains cas. Ainsi, une dérogation exceptionnelle peut être accordée sur autorisation de l’unité en cas
► dégradation de l’état du patient
► d’hospitalisation de longue durée (plus de 6 jours)
► à la maternité.
Cette dérogation ne peut être accordée qu’à un seul proche du patient hospitalisé. Le visiteur devra donc être le même à chaque visite. Celles-ci sont limitées de 16h à 18h, et uniquement le week-end (sauf en cas de dégradation de l’état du patient).
Afin de limiter un peu les conséquences négatives de cette absence de visite, un service de conciergerie est prévu sur les sites Horta et Brien, prévient le centre hospitalier. Tout comme les unités d’hospitalisation sont équipées de tablettes numériques afin que les patients puissent communiquer avec leurs proches.
Chirec (hôpital Delta, clinique Ste-Anne St-Remy, clinique de la Basilique, centre médical Edith Cavell, hôpital de Braine l’Alleud-Waterloo):
Les visites sont toujours interdites sur tous les sites du centre hospitalier. Des exceptions sont toutefois prévues pour certains services :
► Néonatologie :
– Hôpital Delta : un adulte par jour autorisé, qui peut être accompagné d’un enfant de la fratrie du nourrisson
– Clinique Ste-Anne St-Remy et hôpital de Braine l’Alleud : seuls les parents sont autorisés
► Maternité : uniquement le/la partenaire (pas d’enfant)
► Pédiatrie : uniquement les parents (un à la fois)
► Patients en fin de vie : deux personnes maximum à la fois, sans limitation de temps.
Aux Cliniques de l’Europe : les visites sont toujours interdites avec là aussi les exceptions :
► Maternité (le ou la partenaire peut rester dans la chambre pendant toute la durée du séjour)
► Néonatologie : deux parents autorisés
► Pédiatrie : un parent ou les deux (un restant dormir, l’autre venant en visite une fois par jour)
► Soins intensifs / patients en fin de vie : un adulte par jour par patient, avec accord médical
Reprise progressive des visites
Huderf : Les consignes ont évolué depuis mars dernier. Un accompagnant (la maman ou le papa) est autorisé à rester en permanence avec l’enfant hospitalisé, mais les deux parents peuvent lui rendre visite pendant les heures prévues. Les visites des autres membres de la famille ou des proches ne sont toujours pas autorisées. En soins intensifs, cela dépend de la situation. Pour les consultations, l’enfant peut être accompagné de l’un de ses parents, avec une flexibilité quand les deux parents sont nécessaires.
Les aménagements de visite sont régulièrement discutés. La question en ce moment est de savoir si les visites des frères et sœurs seront à nouveau acceptées pendant l’été.
Clinique Saint-Jean : la reprise des visites est phasée et varie selon les sites et services de la clinique.
► Les sites Léopold 1 (unité de revalidation gériatrique) et Méridien (psychogériatrie et revalidation) : les visites ont pu reprendre suivant des règles strictes (une personne par patient) et seulement si le patient donne son accord. Les patients qui doivent subir une intervention à l’hôpital de jour peuvent être accompagnés d’une personne.
► Hospitalisations classiques (site Botanique) en revanche : toujours pas de visites autorisées, sauf pour le service de soins palliatifs (maximum deux proches), la pédiatrie (deux parents, un seul si l’enfant a le covid) et la maternité (le/la partenaire et désormais les enfants du couple)
Les visites devraient pouvoir reprendre en principe la semaine prochaine.
Hôpitaux Iris Sud (Bracops, Molière-Longchamps, Etterbeek-Ixelles, Baron-Lambert)
Depuis mardi 25 mai, les visites ont repris, à raison d’un jour par semaine (le mardi). Elles avaient été supprimées début mars en raison de plusieurs clusters, sauf en pédiatrie, néonatologie, soins intensifs et soins palliatifs.
Le dépôt de colis à disposition des patients est maintenu tous les jours.
D’autres modes de visite sont en réflexion, établis sur deux jours par semaine. Mais la prudence reste de mise pour protéger les patients et éviter à tout prix que des clusters n’apparaissent dans les unités de soins, nous précise le réseau hospitalier.
La décision d’élargir les visites sera prise ultérieurement, selon la situation sanitaire. Le dispositif de visite est régulièrement revu en cellule de crise en fonction d’une série de paramètres.
S.R.- Photo : Belga/Benoit Doppagne