Hébergement de mineurs en danger: Glatigny a rencontré les juges de la jeunesse bruxellois

Valérie Glatigny - Ministre Fédération Wallonie-Bruxelles - Belga.jpg

La ministre de l’Aide à la jeunesse Valérie Glatigny (MR) a rencontré jeudi après-midi les juges de la jeunesse bruxellois à l’origine d’une carte blanche la semaine dernière dénonçant les difficultés de placement de mineurs en situation de danger.

Selon la ministre, cette réunion a permis d’objectiver et de préciser les besoins du secteur, tout en reconnaissant que celui-ci ne pouvait traiter seul les besoins des jeunes en difficultés.

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Bien que des moyens conséquents aient été débloqués depuis le début de la législature, nous devons avoir l’humilité de reconnaître que nous n’avons pas rencontré tous les besoins. Des mesures doivent être prises et le seront, notamment en termes d’objectivation de ces besoins“, a commenté la ministre dans un communiqué publié à l’issue de la réunion.

Nous devons dépasser les clivages partisans et faire de l’aide à l’enfance en danger ou en difficulté une grande cause nationale. Je vais donc aussi interpeller mes collègues pour agir en amont des situations où les magistrats n’ont d’autres choix que de procéder à un placement en famille d’accueil ou en institution“, a-t-elle ajouté.

“Plusieurs enseignements”

De l’entretien qu’elle a eu ce jeudi avec les magistrats, Mme Glatigny retire plusieurs enseignements. D’abord l’importance du travail de prévention, notamment le suivi en famille. Par ailleurs, le secteur a lui aussi subi les effets de la crise pandémique. “S’il tend à s’estomper, il doit nous mobiliser“, estime la ministre.

Si tout est mis en œuvre pour qu’aucun enfant ne reste sans prise en charge, il arrive de plus en plus souvent que le suivi n’est pas celui que souhaite le magistrat voire qu’un délai d’attente soit nécessaire, reconnaît encore Mme Glatigny.

Pour elle, la solution aux problèmes rencontrés ne viendra toutefois que d’une “action concertée à tous les niveaux de pouvoir.

L’aide à la jeunesse étant le dernier filet de sécurité des jeunes en danger et en difficultés, il subit les conséquences de problèmes structurels intervenant en amont et qui relèvent tantôt de la lutte contre la pauvreté, tantôt du soutien à des jeunes souffrant d’un handicap ou de santé mentale, ou encore la lutte contre le décrochage scolaire pour ne citer que ceux-ci, souligne la ministre qui souhaite que, en cette matière, une “attention particulière” soit réservée aux jeunes filles en difficultés.

Belga

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28 octobre 2022 - 08h12
Modifié le 28 octobre 2022 - 08h12