Hausse des prix, retards de livraison : la confédération Construction lance un appel aux dirigeants politiques

Elle demande des mesures de soutien pour alléger la facture énergétique.

Concrètement, la confédération Construction demande “un prolongement du chômage temporaire facilité comme c’est déjà le cas maintenant jusqu’au 30 juin, mais ce ne sera pas suffisant, il faut donc aller au-delà. Cela pour permettre aux entreprises qui ne peuvent pas produire de mettre leurs travailleurs en chômage temporaire. D’autre part, on demande aussi l’application de la force majeure temporaire pour éviter que les entrepreneurs qui ne trouvent pas les matériaux demandés pour les travaux ne soient soumis à des pénalités de retard“, explique Jean-Pierre Liebaert, directeur du département économique de la Confédération Construction.

Des matériaux de plus en plus chers

Certains matériaux sont de plus en plus chers, notamment “les métaux, les aciers, les métaux non véreux, le poids et les produits isolants sont les matériaux pour lesquels on a connu la plus forte hausse ces derniers temps. Cela ne veut pas dire pour autant que tous les métaux ont connu les mêmes hausses, cela dépend des matériaux spécifiques, chantier par chantier“, précise M. Liebaert.

Plus besoin de permis d’urbanisme pour des occupations temporaires

Ce matin, on apprenait que le gouvernement bruxellois avait décidé de ne plus imposer un permis d’urbanisme pour certaines occupations temporaires, comme l’isolation d’un bâtiment ou la création de pistes cyclables en voirie quartier.

Une bonne décision pour Jean-Pierre Liebaerts ; “cela facilite la réalisation des travaux. Pour les particuliers comme pour les entrepreneurs. Tout ce qui facilite la réalisation des travaux est une bonne chose, car je vous rappelle qu’on a des objectifs à atteindre pour 2030 et 2050, pas simplement pour faire plaisir à notre gouvernement bruxellois ou à l’Europe, mais parce que on en a besoin pour protéger la planète“.

Limiter les dégâts

M. Liebaert soutient également que pour “limiter les dégâts“, il faut “une révision des prix dans les contrats. De sorte que si les prix continuent à augmenter, l’entrepreneur ne soit pas obligé de prendre tout à sa charge et de se retrouver dans une situation où il travaille à perte. De sorte aussi que si la situation se normalise, le client puisse en bénéficier“.

Il rappelle aussi que sans close de révision, les entreprises doivent absorber des augmentations de prix et donc des pertes. Cela concernerait 50% des chantiers.

Interview de Jean-Pierre Liebaert, directeur du département économique de la Confédération Construction, réalisée par Fanny Rochez et Vanessa Lhuillier.