Harcèlement et violences sexuelles dans l’enseignement supérieur : un groupe de travail va être mis en place

Face au problème du harcèlement et des violences sexuelles dans l’enseignement supérieur, la ministre en charge du secteur en Fédération Wallonie-Bruxelles, Françoise Bertieaux, annonce une série de nouvelles mesures concrètes à mettre en œuvre avant la fin de la législature.

Parmi celles-ci, on retiendra la mise en place d’un groupe de travail en vue de la rédaction d’un cadre commun minimum à intégrer dans le règlement des établissements d’enseignement supérieur.

Ce cadre commun portera sur la procédure (droits et devoirs, sanctions, mesures de protection), le rôle de chacun (direction, points de contact…).

Un autre groupe planchera sur l’opportunité de développer un code de déontologie ou d’une convention cadrant les relations entre les doctorants et leurs promoteurs (en ce compris la propriété intellectuelle), ainsi qu’entre maîtres de stage et stagiaires.

Une journée d’information et de sensibilisation sera également organisée à destination des étudiants, notamment en collaboration avec les assemblées étudiantes, afin de les informer des dispositifs existants au sein des établissements et des services externes à disposition.

Une circulaire sera en outre envoyée aux établissements leur rappelant d’informer les étudiants des dispositifs existants à leur inscription et encourageant l’échange de bonnes pratiques.

Enfin, l’administration mettra sur pied, durant ce semestre, une journée de rencontre des “Points de contact harcèlement”.

Le secteur de l’enseignement supérieur ne peut régler, à lui seul, le phénomène de harcèlement de toute une société. Et un travail éducationnel doit impérativement se faire également en amont, à savoir dans l’enseignement obligatoire, en famille et tout autre lieu de vie des jeunes (fédérations sportives, mouvements de jeunesse, etc.), a toutefois souligné la ministre.

Selon une étude réalisée à la demande de l’Observatoire de la vie étudiante et publiée la semaine dernière, une étudiante sur cinq dit avoir été victime de viol au sein des cercles, des régionales ou des kots-à-projet de l’UCLouvain.

Belga – Photo : Belga / Jonas Roosens