Harcèlement de rue : deuxième opération policière dans le quartier Nord, deux PV dressés
Une opération policière ciblée sur le harcèlement de rue a été menée, dimanche, dans le Quartier Nord.
Après une première opération, à la mi-mars, la zone de Police Nord a mené ce dimanche une seconde opération ciblée sur le harcèlement de rue dans le Quartier Nord. Ainsi, deux procès-verbaux ont été dressés pour harcèlement sexuel sur la voie publique, “et plusieurs auteurs de remarques ne constituant pas une infraction ont également été sensibilisés par les policiers sur le terrain“, évoque la zone de police dans un communiqué diffusé par le Parquet de Bruxelles.
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D’autres opérations du même type seront menées prochainement au sein de la zone de police (Schaerbeek, Evere et Saint-Josse-ten-Noode) et une collecte d’informations sur les lieux les plus problématiques est en cours. “Une brochure pour sensibiliser les victimes, les témoins mais également les potentiels auteurs est également en cours de réalisation“, précise la zone PolBruno.
Harcèlement sexuel, propos obscènes
Pour mener l’opération, une policière en civil patrouillait, avec l’appui de deux policiers également en civil. “La policière s’est assurée de ne pas répondre aux sollicitations de potentiels suspects. Lorsqu’un commentaire ou une remarqué déplacé lui était adressé, elle continuait son chemin, laissant à l’équipe d’appui le soin d’interpeller l’auteur. Si la policière ou une autre personne est victime de harcèlement de rue, les policiers interviennent en flagrant délit : l’idée est de prendre les auteurs en flagrant délit“.
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Deux procès-verbaux ont été dressés. “Le premier suspect, âgé de 26 ans, a demandé à la policière avec insistance son numéro de téléphone tout en la collant sans son consentement. Ce comportement est constitutif de l’infraction de harcèlement sexuel. Lors de son audition par les policiers, le suspect a reçu un rappel à la loi du 22 mai 2014, et il lui a été rappelé que la différence entre la drague et la harcèlement, c’est le respect du consentement. Le Parquet de Bruxelles déterminera les suites à donner à ce dossier judiciaire“.
Quant au second suspect, âgé lui de 41 ans, “il a regardé la policière en tenue civile en criant des propos obscènes. Il a également sorti la langue en mimant un acte sexuel. Les policiers en appui ont identifié le suspect et lui ont rappelé la loi et en quoi son comportement constituait une infraction. Le suspect sera convoqué ultérieurement pour une audition“.
Car ces comportements représentent tous des faits tombant sous la loi “Harcèlement sexiste”, datant de 2014 : injures, regards et gestes obscènes, agressions ou tentatives d’agression sexuelle, attouchements et filatures dans un espace public ou semi-public.
Un système d’abord testé à Liège
La zone de police Nord en est donc à sa seconde opération de ce type, même si la première ne s’était pas soldée par un procès-verbal. La méthode utilisée, elle, a d’abord été mise en place par la zone de police de Liège, et réadaptée à Bruxelles : “bonne pratique partagée entre polices locales grâce au Réseau Intersection“, commente la zone de police.
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À l’origine, cette méthode faisait suite au constat que “souvent, les victimes hésitent à déposer plainte. C’est particulièrement le cas lorsque les faits de harcèlement ne se traduisent pas par des violences physiques“, ajoute le commissaire divisionnaire Frédéric Dauphin, chef de corps de la zone de police Nord.
La députée Ecolo Margaux De Ré salue l’initiative de la zone Bruno. Selon l’élue bruxelloise, 98% des femmes ont déjà été harcelées en rue.
►Ecouter Margaux De Ré, députée bruxelloise, au micro de Jean-Jacques Deleeuw, dans Toujours + d’Actu ce jeudi midi
ArBr – Photo : Belga (illustration)