Grève à la Croix-Rouge : les syndicats dénoncent un manque d’effectif et de concertation

Une rencontre entre les syndicats en front commun (CNE, Setca) et la direction de chaque secteur de la Croix-Rouge s’est tenue mardi à l’occasion d’une grève entamée par les travailleurs. À l’issue de la réunion, la centaine de travailleurs mobilisés devant le siège national déplorant “encore des paroles”.

Les syndicats ont déposé un préavis de grève à partir de mardi, déplorant un manque de concertation sociale autour du déménagement de centres de coordination et des compensations qui en découlent, un mal-être généralisé des travailleurs et l’avenir incertain de plusieurs centres de secours.

Les syndicats ont imposé la date limite du 31 mai à la direction pour qu’elle leur formule des propositions concrètes. Elle s’est dite ouverte à réfléchir pour avancer sur une convention collective de travail autour du changement de lieu de travail, au lieu d’un avenant au contrat du travailleur. La direction a également affirmé qu’elle essayait de prolonger et de pérenniser les centres de secours en déficit. Des solutions concrètes sur cet aspect sont également attendues pour le 31 mai.

Enfin, les syndicats ont évoqué le mal-être général des travailleurs, de chaque secteur. Ils demandent aussi des mesures concrètes à ce niveau, cette fois sans fixer de date limite, la problématique étant liée à de multiples causes.

La Croix-Rouge s’était justifiée sur le déménagement en évoquant une volonté d’évoluer en phase avec son temps et les besoins de la société. Elle affirme avoir proposé des mesures compensatoires “malgré un contexte financier délicat suite à l’inflation subie depuis 2022”. Une nouvelle réunion est prévue le 2 juin à 13h00.

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Avec Belga

■ Reportage de Gilles Joinau, Charles Carpreau et Pierre Delmée