Gouvernement fédéral : une note de travail prévoit la fusion des zones de police à Bruxelles
Dans une note de travail, l’Arizona revoit les questions de sécurité dans la capitale. La coalition envisage notamment de fusionner les six zones de police en une “zone de police bruxelloise unifiée“.
Rien n’est encore scellé, tout reste en discussion, mais cette note de travail risque d’être au cœur de nombreuses controverses. Pour cause, la question de la fusion des zones de police à Bruxelles fait polémique depuis des années. Cette zone “unifiée” est une vieille revendication de la N-VA, qui a régulièrement provoqué l’indignation des bourgmestres de la capitale, historiquement défavorables à une telle mesure. La coalition Arizona justifie son choix, affirmant que la politique de sécurité à Bruxelles était “trop fragmentée” et “qu’il faut une plus grande unité de vision et de leadership […] dans la capitale”, comme le rapportent nos confrères du Soir.
◼︎ Explications d’Elise Allaire dans Bonjour Bruxelles
Interrogé ce matin dans Bonjour Bruxelles, Bernard Clerfayt, ministre bruxellois, s’érige contre la fusion des zones de police dans la capitale. Il estime qu’il ne s’agit que d’une “manière de détourner l’attention du sous-financement de la police à Bruxelles, par l’État fédéral.” Également questionné ce matin, Boris Dilliès, bourgmestre réélu de la commune d’Uccle, ne s’estime “pas fan” de cette proposition. Il se dit tout de même ouvert à l’exploration du projet, et souhaiterait voir démontrer en quoi cette mesure sera plus efficace et moins chère pour le contribuable.
Autre point de controverse : la fermeture de la salle de consommation de drogues située près de la gare du midi. Le projet d’ouverture de cette salle avait été soutenu activement par Philippe Close, bourgmestre de la Ville de Bruxelles, pour qui il s’agissait d’un point clé dans la lutte contre la toxicomanie. Il souhaitait d’ailleurs l’ouverture d’une deuxième salle de consommation. Contacté, le bourgmestre a préféré ne pas réagir au contenu de cette note, les négociations étant encore activement ouvertes. Effectivement, à ce stade, la note de travail reste encore sujette aux réflexions et aux débats.