Giovanni Bordonaro (PTB) : “Nous ne présenterons pas de listes dans toutes les communes”
Invité de Bonjour Bruxelles ce matin, Giovanni Bordonaro, le président de la régionale bruxelloise du PTB, a indiqué que le parti ne présenterait pas de listes dans toutes les communes, malgré des sondages favorables, mais ambitionnait de monter dans certaines majorités locales après les élections communales.
Le PTB compte aujourd’hui 36 élus dans les conseils communaux à Bruxelles. “On ne va pas présenter de listes dans toutes les communes. A Watermael-Boitsfort, à Woluwe-Saint-Lambert, par exemple, ce n’est pas encore le moment. Pour qu’on dépose une liste, il faut une section active sur le terrain.” Mais il devrait y avoir une liste à Jette, a précisé Giovanni Bordonaro. Monter dans des majorités ? “Anderlecht est l’une des communes où on ne ferme pas la porte. Mais le PTB ne va pas soutenir l’austérité.”, prévient le chef de file de la régionale.
Interrogé sur la motion sur la neutralité approuvée il y a 10 jours à Anderlecht, Giovanni Bordonaro, lui-même élu à Anderlecht, regrette que le texte n’aille pas assez loin aux yeux du PTB, “mais nous sommes un parti constructif. C’est une demi victoire et on espère aller plus loin. ” La motion approuvée n’autorise en effet pas le port de signes convictionnels aux fonctionnaires ayant une fonction d’autorité ou en contact avec le public, contrairement au texte défendu initialement par Ecolo et le PTB. “Nous défendons la non-discrimination à l’embauche. On peut porter le foulard et rester neutre. On voit que l’autorisation du port de signes convictionnels fonctionne très bien à Gand et Maline, pourquoi pas ici.” L’autorisation de signes convictionnels figure dans le programme du parti, mais le PTB n’en fera pas une priorité pour monter dans une majorité, a encore précisé Giovanni Bordonaro.
Hier, alors que 4000 personnes ont défilé contre l’antisémitisme dans les rues du centre de Bruxelles, le PTB n’a pas pris part à la marche. “La lutte conte l’antisémitisme et contre tous les racismes est dans notre ADN mais quand on voit que l’organisateur (Joël Rubinfeld, président de la Ligue Belge contre l’Antisémitisme, NDLR) était l’ancien vice-président du Parti Populaire, d’extrême droite, et est un fervent défenseur de la ligne israélienne colonialiste, on considère qu’il y a une volonté d’instrumentaliser cette marche et la lutte contre l’antisémitisme pour empêcher toute critique d’Israël. ”
►Ecouter l’interview de Giovanni Bordonaro, président de la régionale bruxelloise du PTB, dans Bonjour Bruxelles