Gestes du quotidien et freins à la carrière, le sexisme est partout dénonce une doctorante

Le sexisme est-il mort en Belgique? Non: des petits gestes du quotidien aux freins à la carrière, le sexisme est partout, a dénoncé vendredi une doctorante à l’Université libre de Bruxelles, où se tenait un piquet de grève à la veille de la Journée internationale des droits des femmes.

Aujourd’hui, si l’on veut mener une carrière académique, il faut” pouvoir valoriser “une expérience à l’étranger“, expose Marie, doctorante à l’ULB. Or, à un âge où certaines veulent fonder une famille, “c’est beaucoup plus compliqué pour les femmes car, statistiquement, les hommes suivent beaucoup moins leur compagne que l’inverse“. À cela s’ajoute la pression financière qu’impose la mobilité internationale. “Dans mon cas, vivre à quatre sur mon seul salaire, c’est impossible“, poursuit cette mère de deux jeunes enfants.

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Son statut même d’étudiante boursière est précaire. La Bruxelloise a dû être arrêtée pour raison médicale pendant sa grossesse. Si l’ULB a couvert le premier mois d’arrêt, celui-ci a été décompté des 48 mois de travail maximum fixés par le législateur pour un doctorat. Elle ne peut pas non plus prétendre à un congé parental, ajoute-t-elle. Autre problème: le manque de crèches. “J’ai la chance d’avoir une place“, s’estime-t-elle déjà heureuse. “Mais seulement à partir du 17 mars. Donc actuellement, j’ai mon bébé avec moi dans mon bureau.

Lorsque la question de la parentalité a été portée par les étudiantes auprès de l’université“, dans le cadre des revendications du collectif 8 mars ULB en matière de droits des femmes, “on leur a répondu que le ‘cas particulier’ avait été résolu. Avoir des enfants n’est pas un cas particulier!“, poursuit Marie, quelque peu abasourdie.

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De manière générale, le sexisme s’insinue partout: dans la gestion des petites tâches quotidiennes – “comme vider le lave-vaisselle du labo: ce sont toujours les femmes qui le font” – aux chances de carrières, conclut la doctorante. “Il y a plus d’étudiantes que d’étudiants mais la part des femmes se réduit drastiquement dans la hiérarchie académique.”

Belga

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