Georges-Louis Bouchez prolongé à la tête du MR

Le mandat de Georges-Louis Bouchez en tant que président du MR a été prolongé d’un an, a annoncé le principal intéressé lundi au siège du Mouvement Réformateur, à l’issue d’un Conseil du parti. L’ancienne Première ministre Sophie Wilmès sera chargée, à ses côtés, des relations externes du MR, des négociations et de leur coordination en vue des élections du 9 juin 2024.

Retour à la vie publique

Le bureau exécutif du MR a proposé un “déploiement global” en vue des différents scrutins du 9 juin. Cette proposition a été adoptée à l’unanimité par le Conseil du parti lundi matin, a précisé Georges-Louis Bouchez, accompagné pour l’occasion des membres du bureau du MR que sont Sophie Wilmès, David Leisterh, Willy Borsus et Pierre-Yves Jeholet. David Clarinval, également membre de cette instance, participait aux négociations budgétaires au niveau fédéral.  “Sophie Wilmès prendra un rôle central de conviction, de communication et de négociation”, a précisé Georges-Louis Bouchez. Il s’agit d’un retour dans la vie publique et médiatique pour Sophie Wilmès, personnalité populaire aux yeux des Belges qui avait renoncé en avril 2022 à ses fonctions de ministre des Affaires étrangères pour des raisons personnelles.

 

Mme Wilmès a qualifié la campagne électorale qui débute de “fondamentale”, estimant que la population attend que le politique se saisisse des questions essentielles: “l’emploi, le climat et l’énergie ainsi que la santé”.  “Au-delà des divergences d’approche qui ont été étalées dans la presse ces dernières semaines, l’important pour le MR c’est de se mettre en ordre de marche, de travailler à nos fondamentaux, de continuer à les expliquer”, a-t-elle déclaré.  Le MR espère être “le plus efficace et convaincant” possible aux yeux des électeurs, l’objectif étant de devenir la première force politique francophone du pays lors des prochaines élections, a ajouté M. Bouchez.

“Prendre la citadelle” à Bruxelles

Le déploiement adopté lundi prévoit notamment la nomination de chefs de file dans les différentes entités en vue de la campagne électorale. Le vice-Premier ministre David Clarinval se chargera de l’échelon fédéral. L’actuel vice-président du gouvernement de Wallonie Willy Borsus portera la voix du MR en Région wallonne, avec comme priorité le marché du travail et le taux d’emploi. A Bruxelles où le MR est dans l’opposition depuis 20 ans, David Leisterh tentera de “prendre la citadelle”. De son côté, Pierre-Yves Jeholet, l’actuel ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, portera les valeurs du MR dans cette entité, avec pour but notamment de “remettre la valeur de l’effort, du mérite et du dépassement de soi au coeur de l’école”. La Communauté germanophone sera prise en charge par le PFF, une composante du MR.  Le bureau exécutif du parti prendra un rôle de bureau de campagne jusqu’aux élections. Il sera le lieu de pilotage et de décision en ce qui concerne la campagne électorale, à savoir les listes électorales, le programme, la communication et le budget.

Ensemble, ces différents acteurs doivent former un “MR aux multiples visages”. La question de la présidence du MR secouait le parti depuis plusieurs semaines voire plusieurs mois. Le mandat de Georges-Louis Bouchez, élu pour quatre ans à ce poste, venait à échéance le 29 novembre prochain. Au fil des réunions, les discussions s’étaient achoppées sur les modalités d’une prolongation de mandat et en particulier sur l’éventualité d’encadrer le président parfois clivant du MR dans la constitution des listes électorales. Son mandat est prolongé jusqu’au 30 novembre 2024. La prochaine étape pour le MR sera la publication des têtes de liste pour les élections, qui devrait intervenir “dans les prochains jours”, selon le parti. Un congrès programmatique doit avoir lieu le 22 octobre prochain.


Belga – photo : Belga