Georges-Louis Bouchez ne veut pas de Koyuncu à Schaerbeek: “Bruxelles n’appartient pas au PS”

Le MR revendique toujours le poste de bourgmestre à Schaerbeek et ne veut pas voir la tête de liste PS Hasan Koyuncu accéder à cette fonction, a martelé jeudi le président du MR, Georges-Louis Bouchez.

Le PS et le MR ont décroché le même nombre de sièges au conseil communal de la Cité des ânes mais la tête de liste socialiste a recueilli plus de voix de préférence. Le PS considère donc que le maïorat lui revient. C’est “non négociable”, a prévenu le président de la fédération bruxelloise du PS, Ahmed Laaouej.

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Le MR ne l’entend pas de cette oreille. Le président Georges-Louis Bouchez a rappelé la première place qu’occupe désormais le MR à la Région bruxelloise et les maïorats socialistes auxquels il a contribué dans la capitale, comme à Anderlecht ou Ixelles.

“Le MR est tout à fait légitime pour revendiquer le poste de bourgmestre comme ça aurait pu être le cas dans d’autres communes. À un moment, le PS doit comprendre que la Région bruxelloise ne lui appartient pas et que nous sommes la première formation politique. Il faut avoir le respect de chacun. Nous avons le respect du PS, cela se voit au nombre de maïorats auxquels nous contribuons. Le PS doit comprendre que l’équilibre, c’est de permettre au gagnant des élections d’avoir des responsabilités”, a averti M. Bouchez sur le plateau de LN24.

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La personnalité de M. Koyuncu pose aussi problème aux libéraux. Au parlement bruxellois, il est à l’origine de l’invitation en février, parmi d’autres personnalités, d’un imam qui avait récité une sourate du Coran à la tribune de l’hémicycle régional. L’incident avait fait grand bruit. M. Koyuncu s’en est expliqué depuis lors, assurant qu’il n’avait pas autorisé ce geste et qu’il était un fervent défenseur de la séparation de la religion et de l’État.

Le MR ne se satisfait pas des explications. “La tête de liste du PS n’a pas montré les garanties suffisantes en termes de vivre ensemble, sur la séparation entre la religion et l’État. Mais dans quel pays sommes-nous ? Imaginez qu’en France, un imam récite une sourate à l’Assemblée nationale, ce serait un scandale d’État. Chez nous, c’est presque folklorique. Je n’ai pas d’exclusive à l’égard des partis démocratiques mais, en l’état, j’ai un problème majeur, ce n’est juste pas possible”, a affirmé M. Bouchez.

Belga

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17 octobre 2024 - 09h05
Modifié le 17 octobre 2024 - 09h35