Georges-Louis Bouchez devient formateur: “Bruxelles gérée par les Bruxellois, on a vu ce que ça a donné”
À la suite de la démission de David Leisterh, Georges-Louis Bouchez reprend le rôle de formateur pour la formation du gouvernement bruxellois. Le président du MR affirme vouloir poursuivre les négociations budgétaires et espère une issue avant la fin de l’année.
Georges-Louis Bouchez le confirme au micro de BX1 depuis Mons : il assurera le rôle de formateur à la place de David Leisterh. “Nous sommes la première formation politique bruxelloise. À partir du moment où notre chef de file bruxellois n’est plus en activité, la responsabilité revient au président de parti“, nous répond-il, le lendemain de l’annonce de la démission du président régional du MR. “Je n’allais pas désigner en une nuit notre nouveau chef de file. On va devoir réorganiser des élections internes au MR bruxellois. Ça va prendre du temps et en attendant, quand il y a une vacance, c’est le rôle du président de suppléer dès que la responsabilité du parti est engagée d’une manière ou d’une autre“, estime le président du Mouvement Réformateur.
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C’est donc un Montois qui tentera de former un gouvernement bruxellois. “Pendant la campagne communale, on m’a reproché de passer trop de temps à Bruxelles puisque le siège du MR s’y trouve. Maintenant, on me fait le reproche inverse, de dormir à Mons et de devoir former un gouvernement bruxellois“, sourit-il.
Georges-Louis Bouchez rassure, il connaît “extrêmement bien” la capitale ayant étudié et vécu ici. Il estime également que “l’avenir de la capitale devrait concerner tous les Belges“. Enfin, le président du MR lâche : “Je ne veux pas être désagréable ni méprisant à l’égard de personne, mais cela fait de nombreuses années qu’on nous explique que Bruxelles doit être gérée par les Bruxellois, on a vu ce que ça a donné“.
“J’ai contribué à la conclusion de cinq accords gouvernementaux, beaucoup de mes interlocuteurs n’en ont jamais conclu un seul”
Peu de choses devraient changer, d’après le nouveau formateur, dans la négociation pour former un gouvernement bruxellois : “On a déposé un tableau budgétaire que nous estimons être le seul crédible. Je vais essayer de renforcer cette crédibilité en assurant les services d’une série de spécialistes de finances publiques, d’organismes financiers qui vont venir attester de la nécessité de ce budget. Mais pour le reste, s’il n’y a pas plus de bonne volonté des uns et des autres, les mêmes causes produisent les mêmes effets“, assure-t-il en insistant : “Ce ne sont pas les qualités de David Leisterh qui ont amené à cette situation“.
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Georges-Louis Bouchez se montre plutôt confiant pour ce nouveau défi : “J’ai contribué à la conclusion de cinq accords gouvernementaux. Je pense que beaucoup de mes interlocuteurs n’en ont jamais conclu un seul. Les faits montrent que je suis capable de conclure des accords“.
Un accord d’ici la fin de l’année ?
Selon lui, il est important que cette crise politique soit résolue avant la fin de l’année. Georges-Louis Bouchez évoque la fin, dès le 1er janvier, de la ligne de crédit de 500 millions d’euros mise à disposition de la Région par Belfius. “Cela veut dire qu’à ce moment-là, même le paiement des fonctionnaires pourrait être mis en péril, que ce soit d’un point de vue pratique ou d’un point de vue purement financier“. Le formateur ne souhaite néanmoins pas “s’enfermer dans une deadline“.
M.D. – Photo : BX1
■ Reportage de Meryem Laadissi, Guillaume Bruwier et Pierre Delmée
Retour sur les 506 jours de David Leisterh formateur:





