Gare du Midi : le bourgmestre de Saint-Gilles défend le travail des autorités locales

Quartier Gare du Midi Bruxelles-Midi Entrée - Belga Paul-Henri Verlooy

Le bourgmestre de Saint-Gilles, Jean Spinette (PS), a défendu mercredi le travail mené par les autorités locales pour lutter contre la criminalité dans le quartier de la Gare du Midi. L’intervention fait suite à un article du site Politico décrivant cette gare comme “la plus dangereuse d’Europe”.

Ce n’est pas la première fois que ce nœud ferroviaire national et international fait la une de l’actualité pour ses problèmes de criminalité et de propreté. Il y a un an, il avait agité la rentrée politique après une lettre adressée par la patronne de la SNCB, Sophie Dutordoir, aux autorités fédérales, régionales et communales, leur demandant d’agir. Elle évoquait alors “une situation dramatique” aux alentours de la gare.

Le Premier ministre Alexander De Croo avait réuni les parties prenantes de ce dossier afin de les coordonner et d’éviter qu’elles ne se renvoient la balle. Un problème rappelé par le porte-parole de la ministre de l’Intérieur, cité dans l’article. Les communes concernées font leur part de travail, a assuré Jean Spinette. Pour la seule zone de police Midi (qui rassemble Anderlecht, Saint-Gilles et Forest), pour les années 2023 et 2024, ce sont 443 actions spécifiques qui ont été menées dans le secteur, 389 procès-verbaux judiciaires rédigés et 420 arrestations menées. Au total, cela représente 12.000 heures de travail pour les agents de la zone.

En matière de propreté, les équipes communales collaborent avec Bruxelles-Propreté, assure le bourgmestre. La semaine passée, le Tunnel de la rue de Vétérinaires qui passe sous la voie ferrée, utilisé par des migrants comme dortoir faute de places d’accueil ailleurs, a ainsi été nettoyé. Chaque jour, des travailleurs sociaux sont par ailleurs en contact avec les personnes en errance, nombreuses dans cette zone. Des réunions de concertation ont lieu également pour améliorer la gestion du chantier “Constitution” tout proche.

“Si tout n’avance pas aussi vite que l’on voudrait et que la situation reste difficile, il est faux de dire que rien n’est fait et que les niveaux de pouvoir ne coopèrent pas. On a le soutien de la police fédérale, mais qui bien entendu elle-même est en sous capacité, et la coopération entre les communes de Saint-Gilles, d’Anderlecht, la zone Midi et la zone de Bruxelles-Capitale Ixelles fonctionne bien”, a affirmé le bourgmestre.

Belga

Partager l'article

11 septembre 2024 - 17h57
Modifié le 11 septembre 2024 - 17h57