GAIA évalue les ministres du Bien-être animal, Clerfayt en échec

L’association de défense des animaux GAIA a évalué mercredi, alors que se termine les législatures régionales, les performances des trois ministres régionaux en charge du Bien-être animal. Bernard Clerfayt obtient une note de 5/20, une note qui le place loin de ses homologues wallon et flamand.

GAIA n’a pas été pas tendre avec Bernard Clerfayt. Le ministre bruxellois du Bien-être animal se voit attribuer une note de 5 sur 20, synonyme d'”échec”. En cause, l’échec du code bruxellois du bien-être animal. “Au début de son mandat, le ministre Bernard Clerfayt (Défi) avait pourtant annoncé des ambitions assez larges en matière de bien-être animal. Mais en fin de compte, il n’a pas réussi à faire adopter par le gouvernement ce qui devait être la mesure phare de son mandat : le Code bruxellois du bien-être animal”, constate Gaia.

L’association de défense des animaux relève toutefois quelques mesures prises comme l’interdiction des carrousels ou des calèches avec des équidés sur l’ensemble du territoire bruxellois, ou encore l’instauration d’une liste positive des reptiles pouvant être détenus.

Satis pour Tellier, distinction pour Weyts

De son côté, la ministre wallonne, Céline Tellier, se voit décerner une “satis”, avec un bulletin de 12 sur 20. “Lors de son mandat, la législation relative aux animaux de compagnie s’est (…) vue sensiblement améliorée, tandis que son bilan concernant les animaux utilisés à des fins de production ou pour l’expérimentation animale est insuffisant”, résume l’association. Ainsi, la ministre écolo est créditée de “progrès notables” en ce qui concerne les animaux de compagnie, avec trois mesures: la réforme complète de l’élevage et du commerce d’animaux, une législation encadrant l’élevage d’animaux “hypertypés” et la mise en œuvre du permis de détention pour les animaux de compagnie.

En revanche, Mme Tellier “n’a fait que la moitié du travail concernant l’abattage des poussins d’un jour, en interdisant leur broyage, mais pas leur gazage”, déplore Gaia qui regrette également que la ministre ne soit “pas non plus parvenue à interdire l’abattage à domicile” et n’ait pris “aucune disposition concernant les conditions de détention des poulets de chair, qui représentent près de 50 millions d’individus élevés chaque année en Wallonie”. “Quant aux animaux de laboratoire, ils ont été pratiquement laissés pour compte en raison de l’absence de mesure efficace les concernant”, dénonce-t-on.

Enfin, pour le ministre flamand du Bien-Etre animal, Ben Weyts, c’est une distinction de Gaia, avec une note de 14 sur 20. “Ben Weyts, qui terminera bientôt son deuxième mandat en tant que ministre du Bien-être animal, a notamment interdit les manèges à poneys et retiré une soixantaine d’agréments à des usines à chiots. C’est à son initiative que le gouvernement flamand a adopté des sanctions plus sévères en cas d’infractions (…) et élaboré le Code flamand du bien-être animal, que le parlement a récemment approuvé”, se réjouit Gaia.

Belga