Fusion des zones de police : Bernard Clerfayt présente une étude pour confirmer son opposition

Police - Gare de Bruxelles-Midi - Belga Thierry Roge

Interrogé par les députés bruxellois de la commission des Affaires intérieures, le ministre bruxellois des Pouvoirs locaux Bernard Clerfayt (DéFI) a exposé ses arguments contre une fusion des zones de police, un débat qui continue d’animer les discussions politiques depuis plusieurs années.

En début d’année, encore, le débat sur une fusion des zones de police bruxelloises est réapparu dans l’actualité suite aux propos du ministre de l’Intérieur Pieter De Crem (CD&V) proposant cette fusion, après des incidents qui ont émaillé la nuit du Nouvel an en Région bruxelloise. La conférence des bourgmestres de 19 communes bruxelloises avait déjà débouché sur une réponse : non, pas question de fusionner les six zones de police de la Région-capitale.

Cette opposition a été rappelée par le ministre régional des Pouvoirs locaux Bernard Clerfayt (DéFI), ce mardi, en commission des Affaires intérieures du Parlement bruxellois. Interrogé par plusieurs députés bruxellois sur cette possible fusion, le ministre a révélé une étude de l’université de Gand qui démontrerait que cette fusion “ne répond à aucun besoin”. “Les dernières données disponibles démontrent qu’Anvers consacre 30% de plus que Bruxelles pour financer ses services de police. À Bruxelles, le coût moyen est plus faible qu’en Flandre et qu’en Wallonie. Il est donc faux de prétendre que l’organisation décentralisée de la police bruxelloise est un facteur de surcoût”, affirme Bernard Clerfayt.

Face aux grandes villes belges

Une étude de Belfius, relayée à la rentrée 2018 avant les dernières élections communales, confirme que c’est la commune d’Anvers qui dépense le plus pour sa police avec une dotation de 194,3 millions d’euros à l’époque, contre 162,53 millions pour Bruxelles. La capitale bénéficie toutefois d’un contexte particulier puisqu’elle s’occupe tant d’événements locaux que régionaux, fédéraux voire européens, en sa qualité de capitale de la Région bruxelloise, de la Flandre, de la Belgique et de l’Europe.

Selon l’étude de l’université de Gand, la Région bruxelloise connaîtrait un taux de criminalité égal ou inférieur aux autres grandes villes belges : 118 faits criminels pour 1 000 habitants à Bruxelles, contre une moyenne de 130 cas pour 1 000 habitants dans les grandes villes belges. “La fusion des zones de police ne répond à aucun besoin. Au contraire, les zones de police permettent d’effectuer un travail de terrain conformément aux besoins du quartier”, affirme encore Bernard Clerfayt.

Gr.I. – Photo : Belga/Thierry Roge