Frigo solidaire de Woluwe-Saint-Pierre: les initiatives solidaires n’empêchent pas de respecter la sécurité alimentaire, précise l’Afsca

Déjà contrôlé en septembre par l’Afsca, l’agence fédérale pour la sécurité alimentaire, le frigo solidaire de Woluwe-Saint-Pierre a vu le retour des contrôleurs de l’Afsca ce jeudi après-midi. Le caractère caritatif de ces initiatives ne dispense pas de respecter certains principes de base afin que soit assurée la sécurité alimentaire des citoyens, rappelle l’Afsca ce vendredi.

L’Afsca a constaté de graves manquements lors d’inspections faisant suite à une première visite pour des frigos solidaires situés à Pont-à-Celles, Waterloo et Woluwe-Saint-Pierre. Dans les trois cas, plusieurs produits étaient mis à la disposition du public alors qu’ils étaient périmés, 57 kilos de denrées ont ainsi été saisis à Waterloo. A Pont-à-Celles, de la viande hachée et du surimi notamment étaient stockés dans un local à température ambiante, détaille l’Afsca.

Ce jeudi après-midi, deux agents de l’Afsca sont passés devant le frigo solidaire de Woluwe-Saint-Pierre et l’ont contrôlé. Ils ont vidé l’ensemble des frigidaires installés.

Étant donné qu’il s’agissait d’un deuxième contrôle, un PV a été dressé et les responsables de ces frigos solidaires risquent une amende pour non-respect du règlement sur les banques alimentaires.

► Voir également notre reportage: Le frigo solidaire de Woluwe-Saint-Pierre vidé après un nouveau contrôle de l’AFSCA

“Le rôle de l’Afsca est de s’assurer que tout le monde, y compris les familles les plus démunies, ait la possibilité de se nourrir dans de bonnes conditions, sans qu’aucun risque n’existe et sans que la journée qui suit se transforme en cauchemar gastro-intestinal sans précédent”, souligne une porte-parole de l’Agence, Stéphanie Maquoi.

D’un point de vue administratif, la réglementation diffère en fonction de l’ampleur de l’initiative de dons alimentaires. S’il s’agit d’un projet privé, lorsque par exemple un citoyen met un frigo avec des aliments à disposition, aucun contrôle n’est effectué par l’Afsca sauf si celle-ci reçoit une plainte pour intoxication alimentaire impliquant plusieurs individus. Si, en revanche, il s’agit d’associations caritatives qui développent des collaborations avec des supermarchés, des traiteurs, des boulangeries pour récolter et distribuer les invendus ou pour placer ces denrées dans un frigo communautaire, alors là, un enregistrement auprès de l’Afsca est nécessaire et l’association tombe sous le coup du règlement des banques alimentaires.

Dans les deux cas, plusieurs principes de base doivent toutefois être respectés, à savoir une bonne gestion des flux, le respect des dates de péremption, une bonne température du frigo et également une communication sur les allergène.

Si la priorité de l’Afsca est de veiller sur les assiettes des citoyens, l’agence dit toutefois soutenir de telles initiatives solidaires. Elle fait même preuve d’une certaine souplesse à leur égard puisque aucune cotisation n’est demandée à ces associations et des formations leur sont dispensées gratuitement chaque année.

La rédaction et Belga. Photo: bx1

 

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30 novembre 2018 - 16h10
Modifié le 30 novembre 2018 - 16h10