Françoise De Smedt (PTB) : ” Il faut arrêter le chantier du métro 3″
La tête de liste pour le PTB aux régionales bruxelloises, Françoise De Smedt, souhaite peser dans les négociations si les trois points de rupture proposés par son parti sont respectés. Pour elle, il est indispensable d’arrêter le projet du métro 3 y compris le tronçon Albert-Gare du nord.
Actuellement, le PTB compte 9 députés au parlement bruxellois. Selon les projections, il pourrait avoir 14 ou 20 élus. “Il faudra compter sur le PTB après les élections. On a une Région en faillite et une crise sociale. Nous avons le choix entre l’austérité ou la rupture. Et c’est ce que nous proposons.”
Le PTB pourrait monter dans une majorité si leurs points de rupture sont respectés. Il s’agit d’une garantie de refinancement de Bruxelles pour mener une politique sociale, en finir avec les privilèges des élus, une simplification des institutions et enfin, “rompre avec les barons du béton”. “Si on veut appliquer un programme social, on doit avoir un refinancement”, explique Françoise De Smedt. “Il faut doubler l’ensemble des dotations.”
►Le PTB réclame trois “ruptures” pour la capitale en vue des élections
Le PTB souhaite aussi fusionner les différents gouvernements, diviser par deux le salaire des élus et rapatrier les politiques de logement et d’aménagement du territoire au niveau régional. “On voit qu’il y a des blocages dans certaines communes quand on veut construire du logement social. Nous voulons garder les terrains publics dans nos mains et construire du logement public. Cela va rapporter car c’est de la bonne dette pour l’avenir.”
Mettre sur pause le métro 3
Concernant les transports en commun, le PTB souhaite mettre en pause le projet de métro 3 et renforcer le réseau de tram. “Il faut des solutions pour les gens maintenant. Il faut tout stopper même la partie en cours entre Albert et la gare du Nord. Les gens ne peuvent pas attendre 2035″.
Quant à monter dans un gouvernement…”Nous sommes une locomotive à gauche et nous voulons une rupture. Je prendrai mes responsabilités si on applique un programme de rupture”, conclut Françoise De Smedt.
■ Interview réalisée par Fabrice Grosfilley