Formation initiale des enseignants : la FWB se dote d’une nouvelle méthode pour évaluer sa réforme

Une méthode permettant d’évaluer plusieurs aspects de la réforme de la formation initiale des enseignants, notamment son coût, a été approuvée jeudi par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB). Quatre groupes de travail seront ainsi chargés d’élaborer un rapport pour l’exécutif d’ici le 2 avril 2020, a annoncé la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Glatigny (MR), dans un communiqué.

Dans le détail, ces groupes se pencheront sur la qualité de la formation des professeurs, la cohérence de la réforme avec le Pacte d’excellence, la lutte contre la pénurie de professeurs et enfin la viabilité de la trajectoire budgétaire. Dans une FWB dont les finances sont à la corde, ce dernier aspect revêt un intérêt particulier.

Pour rappel, le gouvernement arc-en-ciel avait décidé en septembre de reporter d’un an l’entrée en vigueur de cette réforme. Elle ne devrait donc s’appliquer qu’à partir de septembre 2021, moment où les instituteurs et régents seront formés en quatre ans, contre trois aujourd’hui.

Ces professeurs plus longuement formés devraient être mieux rémunérés, d’où un surcoût potentiel pour la FWB. Sous la législature précédente, plusieurs chiffres ont circulé variant de 300 millions à… 1,2 milliard d’euros. Pour le 2 avril 2020, le gouvernement devra disposer d’une plus grande clarté à ce sujet. A cette date, les groupes de travail transmettront un rapport final à l’exécutif développant les points de consensus et les domaines de désaccords éventuels, ainsi qu’une note d’orientation sur les éventuelles modifications à apporter à la législation. “Cette réforme, nous la réussirons ensemble, ou nous échouerons ensemble – et l’échec n’est pas une option ! Nous en sommes tous conscients“, a commenté Mme Glatigny.

Belga