Formation bruxelloise : la réunion à six partis est finalement annulée

Les six partis pressentis pour entamer des négociations en vue de la formation d’un gouvernement bruxellois n’ont pour le moment pas encore été invités à se réunir à un moment précis, a-t-on appris lundi après-midi à deux sources proches des négociateurs. Des échanges bilatéraux préalables sont en cours, ont indiqué ces deux sources dignes de foi. Celles-ci ont été confortées par les propos de Christophe De Beukelaer (Les Engagés), au Parlement bruxellois en milieu d’après-midi.

Au coeur du différend relatif au démarrage effectif de négociations annoncées dimanche par le président du MR, il y a les modalités d’implication de la N-VA, de près ou de loin dans le processus.

Au cours de la nuit, on avait appris que la réunion entre le MR, le PS, Les Engagés, Groen, Open VLD et Vooruit, annoncée dimanche soir par le président du MR, Georges-Louis Bouchez, pourrait avoir lieu à 15 heures, mais sans certitude élevée.

■ Explications de Rémy Rucquoi en direct

En fin de matinée, Groen, la N-VA, l’Open VLD et Vooruit, se sont réunis au cabinet de la cheffe de file Groen Elke Van den Brandt pour permettre à ces partis d’accorder leurs violons.

Mais depuis lors, aucune indication de temps n’a été donnée pour une réunion commune, avec les partenaires francophones potentiels. Selon l’un des négociateurs, les réunions bilatérales sont nécessaires “pour s’assurer que tout le monde a compris la même chose” à propos de la proposition que le MR a présentée dimanche.

Explications de Fabrice Grosfilley :

Il est apparu au fil de l’après-midi que la forme que pourrait prendre le soutien de la N-VA à une coalition à six, minoritaire dans le groupe linguistique néerlandophone sans un coup de pouce de la formation nationaliste, soit la principale source de la difficulté.

Tant du côté de la N-VA, que du PS, on assure dans l’entourage des négociateurs, presque avec les mêmes mots, que tous les paramètres liés au soutien de la N-VA, y compris pendant les négociations avaient été traités en amont. Mais il semble y avoir une divergence de vue notamment sur la question de la présence ou non d’un “sherpa” de la formation nationaliste au cours des négociations. Et on ignore les composants de l’accord préalable sur lequel s’appuient tant le MR, que le PS et la N-VA pour entrer en phase effective de négociation.

“Un certain nombre de malentendus”

Pour le chef de file des Engagés, Christophe De Beukelaer, interrogé lundi après-midi à son arrivée au Parlement bruxellois, “un certain nombre de malentendus entre les partis à l’origine de l’accord (ndlr: annoncé dimanche par le président du MR) doivent être levés“. Selon lui, une réunion plénière devrait être organisée, compte tenu des attentes créées dimanche soir.

“Nous ne pouvons pas reculer“, a-t-il estimé. Mais il vaut mieux prendre le temps de bien organiser le travail que de se précipiter, a-t-il dit en substance, aux côtés de son président de parti Yvan Verougstraete.

De son côté, Elke Van den Brandt a dit espérer que les contacts bilatéraux entamés par le MR “avec tout le monde” permettent enfin l’ouverture de négociations de fond face aux enjeux pour Bruxelles et ses habitants .

avec Belga – Photos : Belga