Filtres enlevés, évaluation avancée : Jette suspend son plan de mobilité Lecharlier
Suite aux tensions engendrées par la mise en place du plan Good Move Lecharlier, la commune a décidé d’enlever temporairement les filtres de mobilité, d’avancer son évaluation et de postposer les phases suivantes.
Début septembre, la première phase du plan de circulation du quartier Lecharlier à Jette est entrée en vigueur, avec l’installation de filtres modaux sur le rond-point Amnesty International et au carrefour Lecharlier/Longtin/De Moranville. De quoi générer des tensions chez certains.
► Notre reportage : Plan Good Move : le filtre de circulation avenue Broustin divise les Jettois
Après une rencontre avec les habitants, la commune a pris acte et a décidé de modifier son plan Good Move.
“Nous avons décidé de temporiser et de prendre le temps de la consultation et de l’évaluation. Malgré nos toutes-boîtes et les informations que nous dispensions dans le journal communal et sur les réseaux sociaux, beaucoup de personnes nous ont dit de bonne foi ne pas avoir été mises au courant du projet Lecharlier“, a expliqué la bourgmestre de Jette, Claire Vandevivere (Les Engagés).
La commune a donc décidé de ne pas mettre en place les deux étapes suivantes du plan de mobilité (sens unique des avenues Merten et Lecharlier), mais aussi d’accélérer la phase d’évaluation au mois de décembre. Un questionnaire va être envoyé dans les boîtes aux lettres des habitants du quartier, annonce encore la bourgmestre.
En attendant, la majorité du collège a décidé de lever les filtres du square Amnesty International et Longtin-Moranville. Ils seront enlevés à la mi-novembre.
L’échevine de la Mobilité désapprouve
Dans un communiqué, en réaction à la décision du collège, Ecolo-Groen déclarent déplorer le démantèlement du plan de mobilité Lecharlier avant son évaluation. “Lorsque l’on mène un projet, il faut se donner le temps de l’évaluer sérieusement, pour savoir ce qui marche, et ce qui ne marche pas. Il n’y a pas de raison pour bâcler le travail lorsque l’on parle de mobilité”, a réagi Nathalie De Swaef, échevine de la Mobilité.
L’échevine et Bernard Van Nuffel (premier échevin) demandent ainsi que le plan de circulation soit maintenu jusqu’à ce qu’il ait été correctement évalué.
■ Reportage d’Ameline Delvaux, Nicolas Scheenaerts et Besnik Nikqi.
La rédaction – Photo: Jette