Pas d’intervention lors de la fête illégale à Anderlecht : le bourgmestre assume, l’opposition dénonce
Le bourgmestre d’Anderlecht, Fabrice Cumps (PS), ne prendra a priori aucune mesure particulière pour empêcher les rassemblements de personnes dans sa commune, considérant celui survenu samedi soir comme un cas isolé, a-t-il indiqué dimanche.
“Nous avons appris samedi dans l’après-midi qu’un carnaval [qui ne semble pas officiel] s’organisait du côté des Marolles et nous avons reçu ensuite quelques informations selon lesquelles des participants voulaient venir en cortège jusqu’à Saint-Gilles et Anderlecht“, a expliqué Fabrice Cumps.
“Les participants se sont séparés individuellement après le carnaval mais se sont rassemblés plus tard, vers minuit, dans une friche industrielle, rue Dante à Anderlecht. On a décidé, en parfait accord avec le chef de corps de la police, de laisser se dérouler un feu de joie avec de la musique. Après une analyse de risques effectuée par les services de police, on a convenu qu’il valait mieux laisser se dérouler la fête“, a-t-il relaté.
“Vers 05h00, il y a eu un accident. Une personne s’est brûlée. Et là, on leur a ordonné de partir. Ils ont obtempéré“, a déclaré le bourgmestre.
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Mauvais signal, dénonce l’opposition
L’opposition parle de laxisme et d’un très mauvais signal envoyé à ceux qui respectent les consignes à la lettre.
Durant la nuit de samedi à dimanche, environ 500 individus se sont retrouvés pour faire la fête en musique autour d’un grand feu, rue Dante à Anderlecht. Aucun procès-verbal pour non-respect des mesures destinées à freiner l’épidémie de coronavirus n’a été dressé.
Pour sa part, le ministre-président de la Région bruxelloise Rudi Vervoort (PS) prévient que les forces de l’ordre auront désormais pour instruction de verbaliser après ces nombreux rassemblements festifs. (Avec Belga)
■ Reportage de Jean-Christophe Pesesse, Frédéric De Henau et Antoine Martens