Fête de l’Iris : des discours à distance, mais tournés vers le futur

La Région bruxelloise célèbre une nouvelle fois, samedi, son anniversaire via une Fête de l’Iris en modèle réduit sous l’effet de la pandémie. La mort dans l’âme, les autorités régionales bruxelloises ont aussi réduit à deux capsules vidéo diffusées sur les réseaux sociaux, et sur le compte YouTube du parlement bruxellois leur message politique lui aussi dominé par la crise mais, cette fois, avec la perspective d’en sortir prochainement.

Grâce à la résilience et au courage dont vous, les Bruxelloises et Bruxellois avez fait preuve, et à la campagne de vaccination qui avance, nous allons vers des jours meilleurs” y dit d’emblée le ministre-président Rudi Vervoort (PS) dans une séquence agrémentée de prestations du chanteur néerlandophone Daan et de la chanteuse francophone Blanche.

Non sans un regard sur une année écoulée difficile pour les jeunes, comme les anciens, le personnel soignant et l’ensemble des travailleurs, M. Vervoort a ajouté que le gouvernement bruxellois poursuivrait “ses efforts inlassables pour aider ceux qui ont été le plus durement touchés” et continuerait à “soutenir les personnes les plus vulnérables aussi longtemps qu’il le faudra“.

S’associant aux remerciements du chef du gouvernement à la population, le président du parlement bruxellois, Rachid Madrane (PS), a indiqué qu’après avoir dû elle aussi s’adapter, l’assemblée bruxelloise s’attèlerait, dans les prochains mois, à préparer ce qu’il est apparu nécessaire d’améliorer. Il le fera en accordant une place plus large aux citoyens notamment dans les commissions délibératives naissantes.

M. Madrane a également, une nouvelle fois plaidé pour que les Bruxellois réfléchissent au projet qu’ils veulent pour la Région-capitale, dans la perspective de prochaines réformes institutionnelles.

Le Vice-président du parlement Guy Vanhengel a focalisé son propos sur la nécessité d’une vaccination massive de la population bruxelloise.

Aucune allusion à la polémique de ce vendredi

Aucune allusion, dans ces interventions de circonstance, à l’agacement relayé vendredi, par médias interposés de certains élus socialistes de la majorité, à la suite des propos tenus par la co-présidente d’Ecolo Rajae Maouane.

Dans un entretien accordé au quotidien Le Soir, Mme Maouane n’a pas franchement épargné le partenaire PS de la majorité régionale, en particulier le ministre-président que l’on “ne voit pas assez“, la secrétaire d’État Ben Hamou qu’elle voit moins concrétiser à terme les ambitions gouvernementales dans le logement qu’en égalité des chances, ou enfin Rachid Madrane, à la base des premières assises contre le racisme, sur un modèle de travail, selon elle, dépassé.

Tant du côté des ministres bruxellois, en ce compris les écologistes, que des présidences régionales, voire nationales des partis de la majorité bruxelloise, il ne s’est trouvé personne pour surenchérir, ou remettre en cause les objectifs du gouvernement et le travail réalisé jusqu’ici par l’équipe Vervoort confrontée, comme les autres gouvernements, à la gestion d’une crise inédite à l’échelle du pays et au-delà.

Dans leurs messages respectifs dans le contexte de la Fête de l’iris, MM. Vervoort, Madrane et Vanhengel n’ont pas non plus abordé le sujet au centre de l’interview de la co-présidente d’Ecolo: la condamnation de la Stib, il y a quelques jours, par le tribunal du travail pour discrimination à l’embauche à l’égard d’une femme portant le foulard. La cheffe de file des verts souhaite une adaptation de la législation bruxelloise. La cheffe de file de l’opposition MR, Alexia Bertrand ne partage pas son point de vue selon lequel le jugement doit faire jurisprudence.

Dans les pages du quotidien la Dernière Heure, celle-ci plaide, samedi, pour le respect d’une neutralité dans l’administration et pas seulement selon la fonction d’autorité ou non et déplore que le gouvernement bruxellois ne se soit jamais prononcé sur le sujet.

 

Belga – Photo : Capture d’écran YouTube