Face aux réfugiés de la Rue des Palais, Schaerbeek dénonce un “camp dans le Quartier Nord”

Occupation temporaire Rue des Palais Réfugiés Demandeurs d'Asile - BX1

Un symbole de “la crise de l’accueil engendrée par l’inaction du gouvernement fédéral“, déplore la commune.

Ils sont environ sept cents à loger dans un bâtiment de la rue des Palais à Schaerbeek, majoritairement détentrices d’un ‘article 26’, qui devrait donc leur permettre d’être hébergés par l’Etat fédéral, estime Schaerbeek, dans un bâtiment “qui fait l’objet d’un projet de réhabilitation avec création de logements“. Alors que Schaerbeek y évoque des cas avérés de gale, de diphtérie et des soupçons de tuberculose, la commune parle d’un “camp de réfugiés au coeur du Quartier Nord“, symbole selon elle “de la crise de l’accueil engendrée par l’inaction du gouvernement fédéral en matière de politique migratoire“.

Ainsi, ce bâtiment devait être occupé temporairement, pour deux ans, par la Région “pour y accueillir des bénéficiaires de protection temporaire pour les Ukrainiens“, indique la commune, qui précise que des travaux avaient été entrepris dans ce sens, “avant qu’une occupation massive et non-contrôlée débute, et les interrompe“.

Reportage|Des demandeurs d’asile toujours plus nombreux à la rue des Palais : des avocats réclament une solution (10/11/2022)

Nicole de Moor doit prendre ses responsabilités”

Un avis d’expulsion a été rendu par un juge le 17 novembre dernier, après envoi d’une enquête signée par le propriétaire et la Société du Logement de la Région bruxelloise (SLRB), laissant trois semaines aux occupants pour quitter les lieux. “C’est une véritable course contre la montre qui s’est engagée pour le relogement de ces réfugiés, mais à laquelle le fédéral refuse de participer“, dénonce Schaerbeek.

Ainsi, “j’exige que la secrétaire d’Etat Nicole de Moor (CD&V) prenne ses responsabilités“, déclare Cécile Jodogne (DéFI), bourgmestre faisant fonction de Schaerbeek, “elle doit nous présenter enfin des solutions concrètes afin d’organiser le relogement de ces réfugiés rapidement. Ces personnes sont de sa responsabilité“.

La bourgmestre amarante plaide pour la mise en place “d’une cellule opérationnelle d’urgence, d’ici la fin de la semaine“, et à la collaboration avec les autres niveaux de pouvoir.

 

ArBr avec Belga – Photo : BX1