Fabrice Cumps sur le port de signes convictionnels : “Nous préférerions avoir une législation régionale”
Hier soir, le conseil communal a voté une motion amendée concernant le port de signes convictionnels dans l’administration communale. Pour le bourgmestre socialiste Fabrice Cumps, il faut respecter les deux notions de neutralité et de diversité.
Après un débat houleux et un conseil communal qui s’est tenu à huis clos, les élus anderlechtois ont voté la motion qui autorise le port de signes convictionnels pour les agents communaux, à condition qu’ils ne soient pas en contact avec le public et qu’ils n’aient pas de fonction d’autorité.
►Anderlecht : la motion amendée sur le port de signes convictionnels a été adoptée
Maintenant, le bourgmestre Fabrice Cumps (PS), reste flou quant à son application. “Nous préférerions avoir une législation régionale pour la mobilité des fonctionnaires. C’est pour ça qu’on a sollicité la Région. Nous préparons donc le travail pour être opérationnel lorsqu’il y aura un accord régional.”
Pour le bourgmestre, il faut respecter les principes de diversité, mais aussi de neutralité des services publics. Une cheffe de service ou une agente sanctionnatrice ne pourrait donc pas porter le foulard.
La majorité anderlechtoise ressort divisée après ce coup électoral d’Ecolo. “Ce n’était pas une bonne manière d’aborder ce débat”, a précisé Fabrice Cumps (PS). La motion a été voté avec le soutien du PTB qui est dans l’opposition et DéFi, partenaire de majorité, a voté contre. “La société évolue et la question du port du voile n’est plus un sujet pour la jeune génération. On doit augmenter la diversité dans notre administration, mais nous devons mettre des balises. Ce travail pourra mettre un certain temps.”
Même si le bourgmestre n’exclut pas l’application de cette motion avant les communales d’octobre 2024, il reste très évasif et renvoie vers le travail régional.
■ Interview de Fabrice Cumps dans Bonjour Bruxelles par Fabrice Grosfilley