Élections américaines : comment s’organisent les expatriés de Bruxelles et de Belgique ?

Ce mardi, c’est le jour J pour les Américains. Ils voteront pour élire une nouvelle ou un nouveau président des États-Unis. Mais comment s’organise ce vote pour les expatriés américains, à Bruxelles et ailleurs en Belgique ? Comment vont-ils vivre cette soirée électorale ? On vous explique.

Demain, les Américains devront donc choisir entre Kamala Harris et Donald Trump pour prendre la tête des États-Unis. 365 millions de citoyens seront donc appelés aux urnes, et elles seront virtuelles pour les expatriés américains de Bruxelles. Aucun bureau de vote physique ne sera ouvert dans la capitale, l’ensemble des expatriés ont soumis, ou devront soumettre, leur vote par voie électronique ou postale.
On a tous reçu notre bulletin de vote 45 jours avant les élections, soit le 21 septembre. Mais chaque état à des règles différentes pour les renvoyer. Par exemple, je vote à El Paso, au Texas, et je suis donc obligé d’envoyer mon bulletin par la poste et m’y prendre dès la fin septembre pour que mon bulletin arrive à temps. Dans d’autres états, comme la Californie, le bulletin de vote peut être envoyé par fax ou e-mail“, nous explique Robin de Wouters, porte-parole des démocrates à l’étranger.

Un suivi en deux étapes

Cette année, la course électorale est plus serrée que jamais entre les deux principaux candidats, Harris et Trump. En conséquence, les expatriés américains s’organisent pour suivre ces élections au mieux. Dans le camp démocrate, le suivi se fera en deux temps, développe Robin Wouters. “On a d’abord une soirée électorale ce mardi soir à Bruxelles. Mais vu la configuration actuelle, c’est assez évident que nous n’aurons pas les résultats dans la nuit. Sauf si, à la surprise générale, un candidat connaît un succès sans équivoque. Dans un deuxième temps, nous organisons donc un déjeuner jeudi matin, où nous convions la presse. À ce moment-là, tous les bureaux de vote auront fermé et les premiers résultats et estimations tomberont.
Avec plus de 75 millions (dont deux émanant des expatriés) d’early voters, des électeurs anticipés, on pourrait s’attendre à ce que des premiers résultats puissent tomber rapidement. Mais il n’en est rien. Le dépouillement des bulletins reçus avant le jour J devra attendre que les bureaux de vote auxquels ils sont rattachés, ferment.

Qu’en est-il des républicains ?

Si l’on parle de l’organisation des expatriés démocrates, qu’en est-il du camp républicain ? Eh bien, contrairement aux démocrates, il ne dispose pas d’organe de représentation à l’international, ou du moins en Europe. Et pour cause, la majorité des expatriés seraient en fait démocrates, nous explique le professeur Serge Jaumain, spécialiste des États-Unis. Et même s’il n’existe pas de sondage chez nous, il affirme que “À l’image des Américains installés en Europe, ceux installés en Belgique devraient très majoritairement voter pour le camp démocrate. Cela ne fait pas l’ombre d’un doute.
Difficile de parler précisément des Américains de Belgique et de Bruxelles, peu de statistiques existent à leur égard. Selon l’Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse (IBSA), 3.147 résidents bruxellois avaient la nationalité américaine au premier janvier 2020. “Il n’existe, à ce jour, pas de chiffre fourni par l’ambassade américaine, mais ils pourraient être bien plus nombreux, si l’on prend en compte la double nationalité“, conclut le porte-parole des démocrates à l’étranger.
B.M. / Photo : Belga