Ecolo : “Les demandeurs d’asile hébergés à Molenbeek ne peuvent pas être pris en otage”
Depuis des mois, un conflit persiste entre la commune de Molenbeek et le gouvernement fédéral quant à l’affectation faite de l’ancienne maison de repos Sebrechts. Ecolo regrette que la commune n’ait pas encore délivré de carte orange aux demandeurs d’asile qui y vivent.
▶ Notre reportage : Demandeurs d’asile au home Sebrechts : la commune de Molenbeek et le fédéral s’opposent
D’abord, réquisitionné pour accueillir les réfugiés ukrainiens, le Home Sebrechts à Molenbeek accueille désormais depuis plusieurs mois des réfugiés d’autres nationalités et demandeurs d’asile. Une décision des autorités fédérales qui ne plaît pas au sein de la commune.
Dans un communiqué publié jeudi, Ecolo dénonce les conditions d’accueil et d’hébergement de ces demandeurs d’asile victimes d’un conflit politique entre les acteurs locaux et le Fédéral. “Quelle que soit l’attitude du Secrétaire d’État ou la réaction de la commune, c’est profondément inacceptable que les demandeurs d’asile soient pris en otage dans ce conflit et ne puissent pas avoir accès à leurs droits élémentaires”, défend Emre Sumlu, chef de groupe Ecolo au conseil communal de Molenbeek, faisant référence à la pétition rédigée par les résidents du centre dans laquelle ils expriment leur inquiétude face à l’attitude de la commune de refuser de leur délivrer une carte orange, qui leur permettrait d’accéder au marché du travail. “La commune de Molenbeek doit agir pour apaiser la situation”.
Renouer le dialogue et aider les communes
Le député fédéral Ecolo, Simon Moutquin, a également interpellé le secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Sammy Mahdi (CD&V) au parlement fédéral sur la situation. “L’ouverture de places d’accueil est une urgence, mais elle a tout intérêt à se faire en dialogue avec tous les partenaires autour de la table et dans le respect des droits reconnus aux demandeurs d’asile. Ni la commune, ni le secrétaire d’État ne peuvent déroger à ces règles.”
Le parti demande également d’augmenter les subventions fédérales aux communes qui accueillent un centre Fedasil lorsqu’elles ont un indice socio-économique faible.
A.V.