Ecolo désigne Saskia Bricmont et Olivier De Schutter pour emmener sa liste européenne
L’assemblée générale d’Ecolo a désigné dimanche à Namur l’eurodéputée Saskia Bricmont et le rapporteur onusien Olivier De Schutter pour emmener la liste du parti vert au Parlement européen, aux élections du 9 juin prochain.
L’eurodéputé Philippe Lamberts, qui termine un troisième mandat consécutif après que son parti lui eut octroyé une dérogation en 2019, ne se présentait plus.
Aux européennes de 2019, Ecolo avait terminé deuxième parti francophone, derrière le PS.
Deuxième derrière M. Lamberts cette année-là, Saskia Bricmont devient donc tête de liste. “Notre Europe est celle du respect des droits humains et du renforcement des droits sociaux, de l’accélération des mesures visant à lutter contre le dérèglement climatique et à restaurer la biodiversité“, a-t-elle indiqué après sa désignation.
“Notre Europe est celle de l’accueil et de la solidarité, de la démocratie et de la non-discrimination. Cette Europe passe par un nouveau Pacte Vert et Social européen“, a-t-elle ajouté, citée dans un communiqué.
A Strasbourg, l’Athoise est membre effective des commissions du commerce international et des libertés civiles. Elle siège aussi dans la commission d’enquête sur l’utilisation de Pegasus et de logiciels espions de surveillance. Elle s’est également illustrée dans l’inscription de l’écocide dans le droit européen, les droits des enfants ou encore la lutte contre la ‘fast fashion’, souligne son parti.
Le professeur Olivier De Schutter (droit international, UCLouvain), qui était troisième sur la liste européenne d’Ecolo en 2019, en tant que candidat indépendant, est actuellement rapporteur spécial de l’ONU sur l’extrême pauvreté et les droits humains, après l’avoir été sur le droit à l’alimentation (2008-2014). Prix Francqui 2013, il avait déjà inscrit son nom sur la liste Ecolo d’Ixelles en 2018.
“Alors qu’on a tendance à opposer justice sociale et transformation écologique, mon travail montre que la transformation écologique peut constituer un levier pour la réduction de la pauvreté et des inégalités“, a-t-il commenté. “Beaucoup de ménages sont prêts aux changements, à condition que ces changements soient faciles et abordables. À condition aussi que ces changements soient opérés sur la base de la participation des personnes, plutôt que sur un mode technocratique, voire autoritaire“, a-t-il ajouté.
Belga – Photo : Belga / Anthony Dehez