Oser l’émerveillement, le discours de Noël plein d’espoir du roi Philippe

Oser un “autre regard” sur le monde, choisir un “émerveillement créatif”, antidote au cynisme et capable d’engager “l’avenir de nos démocraties”, tel est le message que le roi Philippe a délivré dimanche à l’occasion de son discours de Noël, qui n’évoque plus directement le terrorisme.

Le chef de l’Etat ne cherche pas à occulter “les difficultés personnelles que nous rencontrons, l’insécurité dans le monde et les menaces qui pèsent sur les grands équilibres mondiaux”. Mais il juge nécessaire “d’oser voir les choses avec un autre regard, un regard qui voit au-delà de ce qui manque, de ce qui fait défaut, un regard qui s’émerveille”.

Philippe délivre, selon son entourage, un message d’espoir qui n’est ni naïf ni purement volontariste. Le Souverain partage en effet sa conviction que l’espoir est fondé sur un “choix” à faire, car “notre manière de voir les choses conditionne notre façon d’agir”. Il cite en exemple plusieurs initiatives locales: les équipes soignantes d’une maison de repos à Holsbeeck, “qui aident les personnes âgées à révéler ce qu’elles ont de beau en elles, au-delà de ce que la maladie ou la vieillesse leur a enlevé”, un atelier de techniciens et d’artistes à Namur “qui y réapprennent à s’émerveiller devant de simples objets du quotidien et se mettent eux-mêmes à inventer et à innover”, une “fabrique de liens” portée par des jeunes à Saint-Gilles ou encore des projets d’intégration sociale développés par des jeunes d’origine immigrée à Vilvorde, dans le cadre de la déradicalisation.

Autre sujet en lien avec l’actualité récente, l’environnement. Là aussi, “si l’on s’émerveille devant la nature, on agira envers elle avec plus de respect”, affirme le Roi. Selon lui, cet émerveillement pour “ce que nous avons construit ensemble, notre bien commun, fruit d’une longue histoire de liens tissés dans la solidarité et les compromis” permet de “puiser la force pour ne pas céder au cynisme et à l’indifférence stériles”. “L’avenir de nos démocraties dépend en premier lieu du regard que nous posons sur elles”, souligne Philippe. Dans ce discours, le Roi n’évoque plus de manière directe les attentats terroristes qui avaient marqué ses deux précédents discours de Noël, ni les rapports entre les communautés du pays, comme il l’avait fait aux premières années de son règne.

Avec Belga