Deux mille parcours d’intégration obligatoires achevés en Wallonie et à Bruxelles
En Wallonie, 1.132 personnes obligées de suivre un parcours d’intégration l’ont achevé en 2024 tandis qu’à Bruxelles, où cette procédure est obligatoire depuis 2022, un millier de primo-arrivants astreints de l’achever ont obtenu leur attestation.
Ce parcours d’intégration est obligatoire – sous réserve d’exemption – pour les primo-arrivants âgés de 18 à 65 ans de nationalité étrangère, en séjour légal depuis moins de trois ans et disposant d’un titre de séjour de plus de trois mois. Il peut cependant aussi être suivi volontairement. Si une personne contrainte de le suivre ne le finalise pas, elle s’expose à une amende administrative.
Selon les données du service public de Wallonie, 3.498 attestations de fin de parcours d’intégration ont été délivrées en 2024, contre 3.133 en 2023. Parmi les personnes ayant finalisé leur parcours d’intégration, 1.132 y étaient obligées et 2.366 l’ont suivi sur base volontaire.
En Région bruxelloise, 1.077 personnes forcées de suivre un parcours d’intégration l’ont achevé l’an dernier, contre seulement 142 en 2023, selon les données de Vivalis, l’administration bruxelloise chargée de l’intégration des primo-arrivants. Un écart qui s’explique certainement par l’introduction de cette procédure en juin 2022. Les primo-arrivants ont 18 mois pour achever leur parcours et six mois pour s’y inscrire : c’est donc en 2024 que la plupart des premiers bénéficiaires ont terminé leur parcours.
Dans la capitale, il faut également ajouter 2.538 personnes qui ont suivi la procédure sans y être obligées. Vivalis ne dispose cependant à ce sujet que des données provenant des Bapas, les centres agréés et financés par la Cocom et qui proposent des parcours en français et en néerlandais. À Bruxelles, il est également possible de s’adresser au bureau d’accueil pour l’intégration civique BON, sous compétence flamande.
Le parcours d’intégration consiste, dans les deux Régions, en un programme d’accueil pour évaluer les besoins du primo-arrivant, l’informer sur les droits et devoirs en Belgique, mais recouvre aussi des cours de français (ou néerlandais à Bruxelles) ou d’alphabétisation ainsi qu’une formation en citoyenneté.
À Bruxelles, 4.486 bilans linguistiques ont été réalisés l’an dernier par les Bapas. Trois quarts des personnes ont été inscrites à un cours de français langue étrangère et un quart dans un cours d’alphabétisation.
La majorité du public accueilli par les Bapas est constituée de personnes en regroupement familial, ajoute Vivalis. En Flandre, 17.938 nouveaux arrivants ont obtenu une attestation d’intégration en 2024, ce qui constitue un record, avait indiqué début juillet la ministre régionale des Affaires intérieures, Hilde Crevits.
Belga





