Deux cliniques bruxelloises mettent au point une nouvelle technique de préservation des greffons rénaux

La technique alternative d’oxygénation a été mise au point par les Cliniques Saint-Luc et l’UCLouvain.

Pour développer cette technique, l’équipe de chercheurs a ajouté une connexion pour pré-oxygéner le réservoir contenant le liquide de préservation du rein. Une fois que le rein est connecté et perfusé, une machine continue d’oxygéner uniquement la surface du liquide.

L’oxygène pénètre dans le tissu du rein par diffusion et améliore sa préservation et son état métabolique. L’oxygénation peut être interrompue pour le transport du greffon. Ce système s’avère moins coûteux que l’oxygénateur à membrane tout en obtenant des résultats équivalents en termes d’efficacité de la préservation.

Deux patients ont bénéficié de cette technique

Le 20 mars dernier, deux patients ont bénéficié avec succès d’une transplantation de reins de donneur à cœur non battant, préservés par cette nouvelle technique d’oxygénation aux Cliniques universitaires Saint-Luc. Aucune dialyse n’est nécessaire après la transplantation et la fonction du greffon s’avère être excellente.

Des innovations depuis des décennies

Les années 60 ont vu émergé la “méthode classique de préservation” qui consiste à placer les greffons dans un caisson contenant une solution froide. Ces dernières années, des machines permettant une perfusion permanente et diminuant les complications postopératoires sont apparues mais coûtent relativement chères.

4.000 transplantations sur 10.000 demandes

Actuellement dans la zone d’Eurotransplant, seuls 4.000 transplantations ont eu lieu sur près de 10.000 demandes. Ces dernières années, le nombre de jeunes donneurs a considérablement diminué, notamment suite à l’amélioration de la sécurité routière et des soins dans les services d’urgences et de soins intensifs.

La technique alternative d’oxygénation a été approuvée par un marquage CE au niveau européen. Dorénavant, une trentaine de centre de transplantation dans le monde vont l’utiliser.

Y. Mo. – Photo : Cliniques Saint-Luc