Des universitaires en cage devant l’ambassade d’Égypte pour libérer un étudiant détenu

Une quinzaine d’universitaires et de militants d’Amnesty International Belgique se sont enfermés à tour de rôle, mardi, dans une cage devant l’ambassade d’Égypte à Bruxelles pour dénoncer l’emprisonnement d’intellectuels critiques à l’égard de la politique de leur pays, parmi lesquels l’étudiant Ahmed Samir Santawy.

“Les recteurs et le personnel académique de plusieurs universités belges ont déjà exprimé leur inquiétude quant au bâillonnement des universitaires en Égypte, en particulier en ce qui concerne l’emprisonnement d’Ahmed Samir Santawy”, indique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International. “La pensée critique et la liberté d’expression sont des valeurs fondamentales qui sont au cœur de la liberté académique”.

Ahmed Samir Santawy, étudiant de 29 ans, suivait un master de sociologie et d’anthropologie à l’Université d’Europe centrale de Vienne en Autriche. Il a été arrêté le 1er février 2021, alors qu’il était en vacances dans sa famille, en raison de publications critiques envers les autorités égyptiennes sur les réseaux sociaux. Il se défend d’en être l’auteur.

“Quand bien même Ahmed serait l’auteur de ces messages, il serait inacceptable qu’il soit détenu pour cette raison”, réagit Philippe Hensmans. “Notre objectif est d’exercer le maximum de pression sur les autorités égyptiennes avant l’annonce du verdict”.

Ahmed Samir Santawy a été condamné à quatre années de prison le 24 juin 2021 par un tribunal d’exception, dont les décisions ne peuvent pas faire l’objet d’appel. Un nouveau procès a été ordonné en février dernier. Le verdict est fixé au 4 juillet prochain.

Une pétition de près de 30.000 signatures récoltées par Amnesty International en Belgique sera envoyée prochainement à l’ambassade.

Belga – Photos : Twitter/Amnesty International Vlaanderen

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08 juin 2022 - 06h50
Modifié le 08 juin 2022 - 08h51