Des soins de santé mentale moins accessibles à certaines catégories de la société
Une étude de la Mutualité Chrétienne vient de sortir sur les suivis psychologiques et psychiatriques chez les Belges. Et un élément ressort en particulier : les femmes, les personnes en situation de précarité et les personnes racisées sont discriminées en matière de soins.
La Mutualité Chrétienne a lancé une étude pour mieux comprendre qui utilisait les soins de santé mentale (les suivis psychologiques et psychiatriques). L’idée était de comprendre quels étaient les profils qui utilisaient plus ou moins ces soins.
Dans un deuxième temps, l’étude a analysé quels étaient les freins rencontrés par certaines personnes pour accéder à ce suivi.
L’étude a démontré, qu’en fonction de leur position dans la société, certaines personnes étaient plus discriminées et pouvaient par la suite engendrer de plus grands problèmes mentaux. Ces catégories regroupent les femmes, les personnes en situation de précarité et les personnes racisées.
Et malgré le fait que ces catégories utilisent ces soins, leur besoin est proportionnellement trop grand comparé à leur usage. Et cela peut s’expliquer par quatre freins.
Les freins au suivi
Le premier frein est la sensibilité. Il correspond davantage aux femmes et aux personnes racisées, selon Clara Noirhomme, qui n’identifient pas leurs besoins et qu’elles ont des problèmes de santé mentale. Deuxième point, c’est l’acceptabilité. “C’est le fait que les services rencontrent une qualité perçue suffisante pour qu’on veuille y accéder”. Ces freins seront différents pour chaque personne. Enfin, le dernier correspond à l’accessibilité financière.
► Une interview de Clara Noirhomme, de la Mutualité Chrétienne par Camille Paillaud