Des jeunes manifestent contre la réforme du décret paysage devant le cabinet de Valérie Glatigny

Ce vendredi, plusieurs associations de jeunes ainsi que des étudiants se sont donnés rendez-vous devant le cabinet de Valérie Glatigny, ministre chargée de l’Enseignement supérieur. Ils dénoncent la nouvelle réforme du décret paysage et réclament sa suppression.

Alors que la réforme est entrée en vigueur en septembre, elle ne fait pas l’unanimité. Rappelons-le, celle-ci impose de nouveaux délais aux étudiants pour réussir leur cursus s’ils souhaitent rester finançables et obtenir une bourse. Des jeunes brandissent ce slogan “étudier est un droit, qu’on ne négociera pas” afin de dénoncer la précarité étudiante et la sélection sociale que la réforme va accentuer.

“Nous n’acceptons pas cette réforme élitiste qui exclut un bon nombre d’étudiants. Nous n’avons pas besoin d’une réforme qui sert de nettoyage socio-économique, mais d’une réforme qui aide concrètement les étudiantes et les étudiants” déclarent Emila Hoxhaj, présidente de la Fédération des étudiants francophones.

Au-delà de dénoncer la nouvelle réforme du décret paysage, les jeunes exigent sa suppression pure et simple. Emila rajoute : “nous exigeons son retrait. Il faut s’attaquer au vrai problème qui est la précarité de certains étudiants. Pour cela, il faut notamment rendre le minerval gratuit ou rembourser les frais de matériel des étudiants qui sont parfois très élevés. L’enseignement devrait être accessible à tous, or on remarque que le minerval constitue un des principaux frais et que tout le monde n’a pas accès à une bourse. Et même en l’obtenant, elle n’est souvent pas suffisante pour couvrir toute l’année.”

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“L’objectif est d’augmenter le nombre de diplômés.”

Chez la ministre Glatigny, un tout autre son de cloche. En effet, le cabinet rappelle que la réforme devrait servir à “aider les étudiants les plus fragiles, ceux qui étaient les plus impactés par la flexibilité du décret précédent.” 

De plus, le décret étant en vigueur depuis un mois seulement, on souligne qu’il est un peu trop tôt pour parler de “conséquences catastrophiques.” Le porte-parole de la ministre souligne qu’une période de transition de deux ans est prévue pour les étudiant.es en plein cursus. “Le décret sera évalué dans 5 ans. C’est à ce moment que les effets de celui-ci seront pleinement évalués. Ce qui peut d’ores et déjà être assuré, c’est que les parcours à rallonge – qui n’aboutissent pas à la diplomation n’auront plus court, et que les réorientations plus tôt dans le parcours seront encouragés afin qu’un maximum d’étudiants décroche un diplôme de l’enseignement supérieur” précise le cabinet de Madame Glatigny.

Une délégation d’étudiants avait rendez-vous avec Valérie Glatigny aux environs de 14h00

E.D – Photo : Belga 

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21 octobre 2022 - 15h56
Modifié le 21 octobre 2022 - 16h03