Des entreprises de travail adapté en difficulté : “Nous avons demandé à la Région pour obtenir des aides”
Benoît Ceysens, directeur de la ferme Nos Pilifs depuis 1984 et président de la Fédération bruxelloise des entreprises de travail adapté, était l’invité du 12h30.
Les entreprises de travail adapté mettent aujourd’hui au travail près de 30 000 personnes en Belgique, dont près de 1 800 en Région bruxelloise, parmi lesquels 1 450 sont en situation de handicap. 12 entreprises de ce type existent dans la capitale, dans un secteur qui a dû se réinventer pour s’adapter aux nouvelles réalités d’un marché de l’emploi en pleine évolution.
“Nous n’existons que parce que nous voulons mettre à l’emploi des personnes en situation de handicap. La tension entre l’économique et le social est donc permanente”, explique Benoît Ceysens. Mais comment maintenir un emploi de qualité dans un tel monde compétitif ? “On s’adapte, on va vers des marchés plus spécialisés, plus petits”, explique-t-il. “L’automatisation est là et beaucoup de nos entreprises sont en difficulté. Elles sont dans une transition que nous devons assumer. Nous avons demandé au gouvernement bruxellois pour avoir des aides pour faire face à cette transition, à cette réinvention vers de nouveaux métiers”.
Benoît Ceysens confirme l’envie de ces entreprises d’aller vers l’économie circulaire et l’économie de services. “Notre objectif reste que ces travailleurs obtiennent un revenu garanti et qu’ils aient un rôle d’utilité sociale, une plus grande inclusion dans la société”, explique-t-il.
■ Interview par Murielle Berck et Vanessa Lhuillier dans Le 12h30.