Des chercheurs bruxellois découvrent un lien entre le métabolisme du sucre et Parkinson
L’espoir maintenant, c’est de développer un traitement qui ne ciblerait plus seulement les symptômes mais les causes de la maladie.
Les scientifiques de l’Institut de Duve (UCLouvain), situé à à Woluwe-Saint-Lambert, ont découvert que l’enzyme PARK7 empêche la formation de dégâts causés aux cellules lors du métabolisme des sucres par la glycolyse (la réaction qui permet de décomposer le glucose pour produire de l’énergie). Or, l’enzyme PARK7 est inactive chez certains patients atteints de la maladie de Parkinson.
Les chercheurs supposent donc qu’il y a là une explication dans l’apparition de cette maladie dont on ignore encore comment elle se développe. “Il est exceptionnel, de nos jours, de faire une découverte aussi fondamentale sur un sujet qui a autant été étudié dans le passé”, se félicite le Pr Guido Bommer en charge de l’étude.
Vers un traitement curatif ?
Les scientifiques espèrent aujourd’hui que cette nouvelle découverte mènera à de nouveaux traitements “qui cibleraient l’origine de cette maladie neurodégénérative plutôt que ses symptômes”.
À l’heure actuelle, il n’existe toujours pas de traitement curatif pour lutter contre Parkinson, qui se traduit entre autres par un ralentissement des mouvements, une tension musculaire, des tremblements au repos, mais aussi des difficultés d’équilibre et une perte de la mobilité du visage. (A.V. avec Belga – Photo : Belga)
■ Reportage de Marie-Noëlle Dinant, Nicolas Scheenaerts et Corinne De Beul