Demande de permis de Brussels Airport : “Les aspects santé et environnement ont été oubliés”, regrette Philippe Touwaide
La demande de renouvellement du permis d’environnement de l’aéroport national introduite à la Région flamande contient des manquements, analyse Philippe Touwaide. Plus de 5000 réclamations ont été formulées. Le médiateur fédéral de l’aéroport était l’invité de Bonjour Bruxelles ce matin.
“Les aspects santé et environnement ont été oubliés dans le document soumis. On ne parle que d’économie et développement du trafic de l’aéroport mais les nuisances réelles, la pollution atmosphère et l’impact sur le sommeil n’ont pas été pris en considération.”
Plus de 5000 réclamations
Il y a eu plus de 5000 réclamations au cours de l’enquête publique qui vient de se terminer. “C’est trois fois et demie plus que ce que l’aéroport attendait mais quand je vois que toues les associations flamandes ont réalisé un document de 119 pages hyper documenté on ne peut pas ne pas en tenir compte. Il faudra trouver un compromis sur les questions santé environnement.” “Il y a une prise de conscience qu’il faut faire quelque chose et que l’aéroport ne peut plus se conduire comme un monopole qui impose ses lois à tout le monde.”
Sur le nombre de vols autorisés, “il faut réduire par rapport à la demande en tout cas en ce qui concerne les vols de nuits” : “Il ne faut sûrement pas fermer les yeux sur les 1500 atterrissages en retard.” Quant au nombre de mouvements par an, “l’aéroport n’a pas fixé de limite mais les associations demandent un maximum de 220.000.”, poursuit le médiateur.
Depuis 14 ans, le niveau de bruit des avions n’a pas diminué, observe encore Philippe Touwaide. “L’aéroport n’a plus rien fait au point de vue environnemental. Dans le précédent permis, il était prévu qu’il réalise un mur antibruit, celui-ci n’existe toujours pas. Pas plus que le fonds de dédommagement pour les riverains, prévu depuis 2003.”
►Ecouter l’interview de Philippe Touwaide, médiateur fédéral de Brussels Airport, dans Bonjour Bruxelles