Décès d’Ilyes Abeddou dans un commissariat : la Ligue des droits humains dénonce des manquements dans l’enquête

La Ligue des droits humains constate mardi dans un communiqué “l’inaction du parquet dans l’enquête” sur la mort, le 19 janvier 2021, d’Ilyes Abeddou, un trentenaire algérien sans papiers, dans la garde zonale de la police de Bruxelles-Capitale/Ixelles.

L’instruction est terminée depuis plus d’un an, avance la Ligue qui fait valoir que l’affaire devrait “en principe être fixée devant la chambre du conseil“.

Par ailleurs, la Ligue dénonce “les manquements de l’enquête“, puisque, selon elle, “les recommandations du Comité P n’ont pas été suivies et les policiers présents la nuit de la mort d’Ilyes n’ont pas été pas entendus“.

Outre cela, la Ligue des droits humains se demande aussi “pour quelles raisons Ilyes Abeddou n’a-t-il pas été libéré peu après 1 heure du matin alors que l’Office des étrangers avait notifié qu’il pouvait l’être. L’autopsie révélera qu’Ilyes est mort entre 5 et 9 heures du matin“.

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Le parquet de Bruxelles avait rapidement communiqué que les premiers constats de l’autopsie ne révélaient “ni trace de violences, ni intervention de tiers mais les circonstances de la mort d’Ilyes restaient pourtant très floues, selon la Ligue. Avec l’association DoucheFLUX, elle avait décidé de se porter partie civile dans le cadre de cette affaire.

Depuis la mort d’Ilyes Abeddou, deux autres personnes ont perdu la vie dans ce commissariat, souligne la Ligue des droits humains qui rappelle l’obligation de mener des enquêtes effectives lorsqu’une personne meurt au contact de la police.

Belga – Photo : Belga / Dirk Waem