De plus en plus de pétards utilisés contre les forces de sécurité, alerte le chef de la zone de police Bruxelles-Ixelles

Michel Goovaerts, chef de corps de la zone de police Bruxelles-Capitale – Ixelles, alerte quant à l’utilisation de plus en plus fréquente de pétards et de feux d’artifice à l’encontre des forces de l’ordre, dans un entretien accordé à La Libre Belgique lundi.

Les premiers signaux datent de fin 2023 et les rassemblements problématiques qui ont eu lieu après certains matchs de foot durant la coupe du monde au Qatar, estime le chet de corps. “Je pense que depuis ce moment-là, il y a eu, pour certains jeunes, une forme de déclic. Ils se sont rendu compte que ces feux d’artifice et ces pétards – on parle souvent des Cobra 8, mais il y a d’autres modèles – sont faciles à trouver sur Internet et peuvent faire beaucoup de dégâts en quelques instants“.

Revoir||Des contrôleurs de la Stib visés par des jets de pétards à Neder-Over-Hembeek (20/11)
En image||Des policiers visés par des tirs de feux d’artifice à Neder-Over-Heembeek (29/12)
Anderlecht : 8 jeunes interpellés pour avoir dirigé des feux d’artifice vers des policiers (31/12)

Il constate que des pompiers et des membres de l’aide médicale urgente sont aussi de plus en plus visés, de même que les transports en commun.  Sur la base des arrestations, les auteurs sont des jeunes domiciliés à Bruxelles et qui y sont nés pour la plupart. “Ce sont donc des Bruxellois qui s’attaquent à ceux qui veillent sur leur propre ville“, pointe Michel Goovaerts.

Il note encore que non seulement, cela arrive de plus en plus souvent tout au long de l’année, mais aussi de plus en plus dans certaines villes en Wallonie et en Flandre, dont Anvers.

Ces pétards sont interdits à la vente, mais ils peuvent facilement être achetés en ligne, depuis la Pologne et l’Italie, selon le chef de corps. “Peut-être qu’il faut envisager des collaborations avec les polices des autres pays, un peu comme pour les trafics de drogue“, suggère Goovaerts.

Belga