De plus en plus de Bruxellois se chauffent au bois pour faire des économies d’énergie
De plus en plus de Bruxellois optent pour le chauffage à bois, pour faire des économies, alors que le prix des énergies explose. Mais attention, on ne peut pas faire n’importe quoi.
L’explosion du prix de l’énergie contraint de nombreux Belges à chercher de nouveaux moyens pour se chauffer. De nombreux Bruxellois se tournent donc vers le bon vieux feu de bois, bien moins cher et esthétique. “On a vraiment envie d’en installer un, mais il y a le problème des prix de l’énergie qui va augmenter apparemment. On n’est pas encore touchés, mais on envisage la chose sérieusement“, nous explique un couple, qui compte franchir le pas.
Le choix de chauffage à bois ne manque pas, mais les vendeurs ne peuvent plus proposer de rendez-vous aux intéressés. Brigitte Deplan, alter-fumiste, n’a plus de places avant janvier. Son enseigne, créée en 1906 n’a pas connu de pareille situation depuis 40 ans : “Dans les années 70-80 il y a eu la crise du pétrole, on peut la comparer à cette crise-ci“, admet-elle.
À Bruxelles Environnement, on comprend le choix économique, mais on rappelle que le bois brulé est une forme de pollution : “Il faut le savoir. Le chauffage à bois a un impact énorme sur la qualité de l’air, et peut avoir un impact sur la santé. Cela agit de manière disproportionnée sur les émissions de certains polluants qui sont jugés cancérigènes, c’est notamment le cas des particules fines, mais aussi des hydrocarbures aromatiques polycycliques” met en garde Pascale Hourman, la porte-parole de Bruxelles-Environnement.
Pour limiter l’impact, certains petits gestes sont donc préconisés : “Il faut chauffer du bois qui est sec, qui n’est pas traité, donc pas d’anciens meubles vernis par exemple. Il faut également opter, par exemple, pour l’allumage inversé. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, on met les grosses buches en dessous, et puis de plus en plus petit. Cela permet d’avoir un meilleur rendu, notamment pour les feux ouverts.
La Région bruxelloise discute en ce moment d’un plan air-climat-énergie. Il prévoit d’interdire les chauffages centraux au bois dans le neuf et dans la rénovation, bien que cette technique soit assez rare à Bruxelles.
■ Reportage de Michel Geyer, Béatrice Broutout et Loïc Rey