Culture et événementiel : soulagement pour les uns, “douche froide” pour les autres après le Codeco

De nouvelles dispositions sanitaires s’appliquent aux mondes culturel et événementiel, suite aux dernières décisions du comité de concertation.

Au terme du Comité de concertation de ce mercredi, les autorités ont annoncé de nouvelles mesures sanitaires, face à la situation épidémiologique inquiétante. Parmi ces différentes dispositions, certaines s’appliquent notamment au secteur événementiel.

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Ainsi, pour tout événement de plus de cinquante personnes en intérieur ou cent personnes en extérieur, un Covid Safe Ticket+ sera requis, c’est-à-dire qu’il faudra porter un masque en plus de présenter une preuve de vaccination, de rétablissement ou de test récent. Le masque sera donc obligatoire, dès 10 ans, sauf exceptions précises (lorsque l’on mange, que l’on boit, etc).

Face à ces nouvelles mesures, le secteur événementiel parle d’un coup de massue. “C’est la douche froide pour tout le monde, pas que pour les organisateurs d’ailleurs : en fin de compte, tout le monde est très déçu“, nous confie Caroline Nagiel, fondatrice de l’agence événementielle Bubble Event, basée à Ixelles. L’Event Confederation, organisation-coupole regroupant les différents acteurs et partenaires du secteur, demandent d’ailleurs déjà, via un communiqué diffusé ce mercredi, de réactiver certaines aides financières, comme le droit passerelle ou le chômage temporaire.

Contactées par notre rédaction, plusieurs agences spécialisées dans la création d’événements (conférences, mariages, fêtes d’entreprise, etc) nous confirment déjà faire face à des annulations, alors même que la période des fêtes est un moment particulièrement important pour eux.

“On a déjà eu pas mal d’annulations, même avant le Codeco d’hier. Et je pense qu’on va en avoir d’autres, parce qu’en fin de compte on doit essayer de ne pas se rassembler en intérieur. Et si on se rassemble au-delà de cinquante, on doit porter le masque : cela devient compliqué pour les événements rassembleurs de fin d’année, ou quel qu’ils soient, dans ces conditions“, explique Caroline Nagiel.

Interview de Caroline Nagiel, de l’agence Bubble Event

Le soulagement des théâtres

De nouvelles mesures s’appliquent également au secteur culturel, avec là aussi un Covid Safe Ticket+, soit un CST et un masque obligatoire. Cette disposition s’appliquera désormais aux “théâtres, salles de concert, music-halls, cabarets, salles de spectacle, salles polyvalentes accueillant des activités culturelles, les cirques en intérieur, les cinémas, les musées et les parcs d’attraction et parcs à thème en intérieur“, détaille le communiqué des autorités.

Dans les théâtres, on est assez soulagé que le Comité de concertation n’ait pas touché aux jauges, et n’exige pas de réduction du nombre de spectateurs. Le masque, lui, commençait déjà de lui-même à s’imposer dans les salles belges.

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Nicolas Dubois, directeur général délégué et financier du Théâtre National Wallonie-Bruxelles, nous explique donc qu’à ce stade “la seule obligation complémentaire, c’est celle du port du masque. Et il se fait que depuis déjà un petit temps, une proportion de plus en plus importante du public gardait son masque en salle. La seule obligation, ça va être de leur rappeler de garder le masque, aussi lors de déplacements dans le théâtre. Pour les services Horeca du théâtre, ça ne change pas fondamentalement non plus. Donc pour nous, je ne vais pas dire que c’est une bonne nouvelle car la situation est peu propice aux réjouissances, mais on a échappé à une fermeture pour l’instant, et à une réduction de jauge qui serait dramatique“.

Interview de Nicolas Dubois, directeur général délégué et financier du Théâtre National

Dans les musées, le masque déjà bien présent

Même constat dans les musées : même s’il n’était pas obligatoire en vertu du Covid Safe Ticket, le masque était déjà porté volontairement par les visiteurs de plusieurs musées bruxellois. Seul changement notable : le port du masque s’applique désormais aux enfants dès dix ans, contre douze ans auparavant.

“Il y [aura] une signalisation sous forme de pictogrammes, mais à part cela on ne va pas organiser des rondes spéciales pour vérifier que les gens portent leur masque“, détaille Pierre Coulon, directeur des programmes publics du Museum des Sciences Naturelles, “Nos gardiens, nos surveillants, quand ils croiseront quelqu’un qui ne le portent pas, feront la remarque. On ne sera pas plus agressif que ça“.

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Interview de Pierre Coulon, directeur des programmes publics du Museum des Sciences Naturelles

ArBr – Photo : Belga (illustration)