Crise en RDC : 400 Congolais exigent à Bruxelles le départ du président Kabila
Environ 450 Congolais ont manifesté samedi après-midi dans les rues de Bruxelles afin de réclamer le départ du président Joseph Kabila dont le mandat à la tête de la République démocratique du Congo (RDC) a pris fin en décembre 2016. Un accord conclu avec l’opposition avait toutefois permis de repousser cette échéance à fin 2017. “Kabila n’a rien fait pour organiser les élections, au contraire, il a tout fait pour se maintenir au pouvoir”, dénoncent les manifestants.
“Le deuxième mandat de Kabila en tant que président devait prendre fin en décembre 2016”, explique Joseph, un des manifestants. “Après concertation avec l’opposition, un accord relatif à une période de transition courant jusqu’au 31 décembre 2017 est intervenu. Pendant cette période, il devait organiser des élections lors desquelles il ne pouvait pas être lui-même candidat. Mais il n’a rien fait d’autre que saboter cet accord, en changeant son contenu de manière unilatérale et en débauchant quelques membres de l’opposition en leur offrant des postes intéressants. Bruno Tshibala, un transfuge de l’UDPS qui est devenu ministre, en est un exemple.”
Joseph Kabila a en outre encore postposé les élections d’un an et a muselé toute opposition en faisant jeter en prison manifestants et opposants, poursuivent les protestataires. “A partir du 31 décembre 2017, minuit, Joseph Kabila redevient un citoyen congolais comme les autres et perd toute légitimité comme président”, poursuivent ces derniers. “Une grande manifestation est organisée dimanche à Kinshasa et nous sommes descendus dans la rue en signe de solidarité.” Les manifestants sont partis de la Porte de Namur en direction de l’ambassade de RDC puis se sont dirigés vers le rond-point Schuman.
Belga – Photo Belga/Nicolas Maeterlinck