24 jeunes demandeurs d’asile portés disparus à Bruxelles : “Une conséquence de la suspension des tests d’âge”

Une centaines de jeunes s’étaient retrouvés dans la rue en novembre, suite à des doutes sur leur âge réel.

La crise de l’asile persiste à Bruxelles. Faute de place, même les jeunes peinent à trouver une place pour se loger. En novembre, par exemple, environ 150 jeunes qui avaient entamé une procédure d’asile ont dû passer la nuit dans la rue, a signalé l’organisation humanitaire Caritas auprès de Bruzz. Et ce, malgré leur accès prioritaire au réseau Fedasil.

Il s’agit de jeunes qui se sont présentés au centre d’enregistrement à Pacheco en tant que mineurs étrangers non-accompagnés (MENA). Là un doute sur leur âge a été émis. On leur a donc demandé de revenir plus tard“, nous explique Gilles Cnockaert, porte-parole de Caritas International Belgique. “Normalement, cette question de l’âge doit être tranchée grâce à un examen médical et des tests osseux mais, en novembre, ceux-ci ont été suspendus par le service des Tutelles du SPF justice. Les services médicaux estimaient que l’état de ces jeunes, trop faibles, ne permettaient pas leur examen. Sans prise en charge, ils se sont volatilisés dans la rue.

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Après plusieurs interpellations de la part notamment de Caritas, ces tests ont finalement repris à la mi-décembre et sont maintenant appliqués. “Nous appelons de nos vœux que ces tests puissent se poursuivre afin de garantir une protection à ces jeunes et que pareille situation ne se reproduise plus“, déclare Gilles Cnockaert.

Entre-temps, la plupart de ces jeunes ont été retrouvés, mais 24 manquent toujours à l’appel. Ceux-ci viennent du Congo, du Burundi, de Guinée, du Burkina Faso, de Tanzanie et d’Afghanistan. Ceux-ci ont pu tenter de poursuivre leur parcours migratoire ou se trouvent toujours à Bruxelles. Leur disparition a été signalée à la police, mais Caritas continue également de sillonner les rues de Bruxelles et les locaux d’accueil à leur recherche.

V.d.T. – Photo : Belga