Contaminations sur les lieux de travail : quels sont les secteurs les plus touchés ?

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Un nouveau rapport réalisé conjointement par l’université d’Hasselt, la KULeuven, l’IDW et Sciensano s’est donné pour objectif de cartographier les activités sectorielles les plus exposées.

Cette analyse doit permettre d’affiner la lutte contre le coronavirus sans mettre en péril la vitalité de nos entreprises ou d’autres secteurs d’activité“, expliquent les auteurs.

Pour ce rapport, les données de recherche de contacts et les données ONSS qui permettent de cibler les cas positifs détectés dans une même entreprise ont été analysées. Depuis le 11 mars 2021, il a été demandé lors du contact tracing aux personnes infectées où elles avaient contracté le covid-19. 23% ont répondu qu’elles avaient été certainement ou probablement infectées au niveau de leur lieu de travail.

Le secteur de la transformation alimentaire particulièrement touché

Certains secteurs sont plus sensibles aux infections covid-19 en raison de certains facteurs inhérents à leur activité. L’étude relève que l’industrie alimentaire, les secteurs de la transformation de production ou de conservation de la viande présentent des incidences particulièrement élevées (plus de 1.000 cas pour 100.000 travailleurs sur 14 jours). “Le secteur de la transformation alimentaire nécessite donc une attention particulière“, pointe le rapport. Une attention constante est également portée aux travailleurs de certains secteurs manufacturiers pour lesquels la fonction ne permet toujours pas le télétravail. Les travailleurs dont les activités incluent les ventes en gros ou en détail sont également impactés. “Il serait intéressant de se pencher sur une adaptation des protocoles les concernant“, pointent les experts.

Les professions de contact dites non-médicales apparaissent également impacter par la circulation virale accrue au sein de la population. Parmi ces différentes prestations, l’incidence est plus marquée chez les coiffeurs non-indépendants, malgré le respect des mesures sanitaires et des protocoles mis en place.

Un bol d’air pour l’enseignement obligatoire

Une forte augmentation de l’incidence des cas de covid-19 a été constatée sur une période de 14 jours parmi et auprès des professeurs de l’enseignement obligatoire (taux d’incidence de 670 cas le 29 mars 2021), parallèlement à l’augmentation des cas retrouvée chez les élèves et les étudiant. Grâce à une période de vacances de Pâques étendue sur une période de trois semaines, le taux d’incidence a fortement diminué pour approcher celui de la population générale. Les auteurs de l’étude plaident donc pour une attention constante et le maintien des protocoles afin de maintenir les taux d’incidence sous contrôle.

Enfin, une incidence élevée a également été constatée dans les entreprises de nettoyage, dont les entreprises de titres-services. Le rapport pointe aussi une forte augmentation du taux d’incidence dans certains secteurs sans que la cause ne soit très claire, notamment dans la collecte des déchets, la prestation dans les centres d’appel ou encore les prestations dans les activités d’emballage. “Là aussi cela vaudrait la peine d’examiner si des protocoles en plus sont nécessaires ainsi que des actions de sensibilisation plus ciblées“, ont conclu les experts.

Bonne nouvelle en revanche, la vaccination semble porter ses fruits pour les secteurs concernés par celle-ci avec une baisse significative des incidences dans le secteur des soins de santé.

V.d.T. – Photo : Belga

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27 avril 2021 - 12h34
Modifié le 27 avril 2021 - 13h18